dimanche, 29 janvier 2006
Le masque
"Il y a toujours, dans la littérature, ceci de louche : la considération d'un public. Donc une réserve toujours de la pensée, una arrière-pensée où gît tout le charlatanisme. Donc, tout produit littéraire est un produit impur. Tout critique est un mauvais chimiste qui cesse de se rappeler ce précepte, qui est absolu. Il ne faut donc jamais conclure de l'oeuvre à un homme - mais de l'oeuvre à un masque - et du masque à la machine. "
Paul Valéry, Tel quel.
20:50 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
Valéry, c'est bien le gars qui tenait la baraque à chichis à côté du rade à Maurice, sur la plage de Sète, dans les années 60 ou je me trompe ?
Si c'est bien lui alors c'est vrai il était tout à fait comme ça, à toujours causer de "produit impur" quand l'huile pour sa friture, je vous dis pas ...
Écrit par : Philippe Solex | lundi, 30 janvier 2006
C'est une plage où même à ses moments furieux,
Neptune ne se prend jamais trop au sérieux,
Où quand un bateau fait naufrage,
Le capitaine crie : "Je suis le maître à bord !
Sauve qui peut, le vin et le pastis d'abord,
Chacun sa bonbonne et courage".
Écrit par : Un ami de Georges | lundi, 30 janvier 2006
Yes, ça est vrai, Philou, même que chez lui, les frites avaient le goût des moules, c'est dire ! Et Maurice, qu'en ratait pas une, disait toujours : "Ce Valéry, à tremper popaul n'importe où, il va finir asthmatique des roubignoles !" Il en avait de drôle, quand même, Maurice, parce que tout le monde savait bien que Valéry, côté noisettes, il s'était flanqué un coup d'épée là où je pense et depuis, bernique, si j'ose ! Tout vert, pour l'éternité ! Alors, produit impur, huile à chichis et tout le bataclan, Philou, il en connaît un rayon ! Paraît que c'est son fils spirituel, forcément, très spirituel, si vous voyez…
Écrit par : Michel Soltexbeck | lundi, 30 janvier 2006
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