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mercredi, 04 janvier 2006

L'écrit

L'écrit est ce dont les détenteurs du pouvoir ont le plus peur.

Salman Rushdie

21:26 Publié dans Papillote | Lien permanent | Commentaires (9)

Commentaires

est-ce vrai aussi pour ceux qui détiennent le pouvoir d'écrire ?

Écrit par : écrire donne du pouvoir aussi | mercredi, 04 janvier 2006

je ne crois pas qu'il y ait un "pouvoir d'écrire", écrire n'est pas une prise de pouvoir

Écrit par : Ray | mercredi, 04 janvier 2006

C'est pour cette raison que cette société cultive l'ignorance et la bêtise avec tant de dextérité. Qui ignore comment déchiffrer les textes, les lois, les programmes électoraux est capable de "croire" et c'est bien ce qui arrange tout le monde.
Que la notion de croyance reprenne des force et c'est l'ignorance dont elle s'accompagne qui triomphe.

Écrit par : strand | mercredi, 04 janvier 2006

"Je ne crois pas qu'il y ait un pouvoir d'écrire, écrire n'est pas une prise de pouvoir" ?

Mais alors de quoi les détenteurs du pouvoir ont-ils peur ?

Bien cordialement,
Lydia

Écrit par : Lydia | mercredi, 04 janvier 2006

Ils ont peur d'être remis en question, ou simplement de la possibilité d'être remis en question, ce qui peut suffire à les faire trembler ; sans doute savent-ils plus ou moins confusément qu'ils ont franchi une limite, outrepassé quelque chose. Et que forcément, à un moment il y a quelqu'un ou quelqu'une qui ne pense pas comme eux. D'où la censure, le contrôle, permanents ; leur version moderne : le brouillage ; comme l'a écrit Balzac : "les gouvernements passent, les sociétés passent, la police est éternelle".

Écrit par : Ray | jeudi, 05 janvier 2006

de quel "écrire" parlons nous ?

il y a des dizaines de millions de bloggeurs !
nul "détenteur de pouvoir" ne s'en offusque !

bien au contraire !
le vrai "brouillage" contemporain est la prolifération metastasique
de "l'écrire"

ça écrit de partout

nul besoin désormais de censure

tout s'écrit donc
tout se brouille
tout s'annule

juste un immense brouhaha de bruits de bouches généralisés

(ce commentaire en étant un exemple caractéristique )

Écrit par : hozan kebo | jeudi, 05 janvier 2006

D'accord avec toi Hozan avec ce petit bémol : "toute pensée essentielle traverse intacte la foule de ses partisans comme de ses détracteurs" !

Écrit par : Ray | jeudi, 05 janvier 2006

de quel "écrire" parlons nous ?

J'imagine que Rushdie parlait de l'écrit d'auteurs, penseurs, philosophes, l'écrit politique (au sens large) bref des écrits essentiels qui bouleversent le monde de la pensée...

L'écrit de tous les jours, le nôtre, le votre, celui qui nous entoure est un écrit quotidien, frôlant le journal intime, le récit de ses aventures, de ses pensées, de sa vie réelle, ou imaginaire.

Cet écrit-ci ne bouleverse rien, il accompagne juste nos vies de réflexions...

Personnellement je ne crois pas qu'il faille se plaindre de la présence de cet écrit un peu partout autour de nous...Il est preuve d'une amélioration de niveau culturel, preuve de l'accession d'un nombre croissant de citoyen à la lecture et à l'écriture, donc à une meilleure compréhension de la société et du monde dans lequel nous sommes...

:)

Écrit par : strand | samedi, 07 janvier 2006

Je crains que ce ne soit l'inverse en train de se passer ; lentement l'écrit et la lecture refluent ; si vous écoutez les conversations, vous remarquerez que le langage s'appauvrit partout, et bien sûr, dans le même mouvement, la violence et la barbarie gagnent du terrain, nous sommes entrés dans la nuit, il reste les étoiles...

Écrit par : Ray | samedi, 07 janvier 2006

Les commentaires sont fermés.