jeudi, 29 septembre 2005
Pourquoi rêver toujours un éternel printemps
Pourquoi rêver toujours un éternel printemps, alors que tout nous est donné, là, maintenant, dans...
Le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui
Va-t-il nous déchirer avec un coup d'aile ivre
Ce lac dur oublié que hante sous le givre
Le transparent glacier des vols qui n'ont pas fui !
Un cygne d'autrefois se souvient que c'est lui
Magnifique mais qui sans espoir se délivre
Pour n'avoir pas chanté la région où vivre
Quand du stérile hiver a resplendi l'ennui.
Tout son col secouera cette blanche agonie
Par l'espace infligée à l'oiseau qui le nie,
Mais non l'horreur du sol où le plumage est pris.
Fantôme qu'à ce lieu son pur éclat assigne,
Il s'immobilise au songe froid de mépris
Que vêt parmi l'exil inutile le Cygne.
Mallarmé
Photo : Cecil Beaton
16:00 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
J'ai parfois un peu de mal à lire Mallarmé... et parfois beaucoup moins !
Écrit par : Mab | jeudi, 29 septembre 2005
Mallarmé est comme le temps, des jours oui des jours non, un coup dés n'abolit pas le hasard ! Tu t'es reconnue sur la photo ?
Écrit par : Ray | jeudi, 29 septembre 2005
Je suis fatiguée ou allergique à Mallarmé ? En attendant je ne comprends rien! Trop intello pour ma petite caboche tout ça. J'aime beaucoup la photo par contre.
Écrit par : Calou | jeudi, 29 septembre 2005
Il faut fermer les yeux pendant que tu lis, tu vois ?
Écrit par : Ray | jeudi, 29 septembre 2005
Reconnue ? Mmmh... je fais plus jeune quand même. Hihi !
Écrit par : Mab | jeudi, 29 septembre 2005
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