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samedi, 30 juillet 2005

L'instant du monde

A l'occasion de la prochaine Assemblée Générale de l'association Occi'zen, Sandrine Daudé m'a demandé de faire un bilan de la revue L'instant du monde, dont j'ai été le rédac-chef : le voici.

L'instant du monde – passerelles artistiques
(2002-2004)


Occi'zen - enfance et art - a innové pendant deux ans et demi avec la création de la revue littéraire et artistique L'instant du monde. Revue unique en France par son mode de création croisée entre texte et image, L'instant du monde a permis des rencontres riches, étonnantes, inédites, entre artistes et a reçu un accueil très favorable du public.


La genèse

L’instant du monde a été une aventure, une exploration, avec la passion et l’envie pour moteurs. Occi’zen – enfance et art, se créait, j’avais ce projet de revue : ce qui nous a reliés c’est le désir d’échange, d’innovation. L’objectif de la revue : “ faire se croiser les univers, provoquer des rencontres artistiques mais aussi humaines ” était en parfaite adéquation avec celui d’Occi’zen. Il y avait aussi cette volonté commune, tout en restant dans le domaine associatif, d’avoir la démarche la plus professionnelle possible.

Une revue pour quoi faire ?

Une revue doit être un lieu de débats et de création, un laboratoire. Elle doit être pluraliste et ouverte. L’idée de mêler texte et image était intéressante car elle était gage d’ouverture. Faire travailler un plasticien ou un photographe sur un texte littéraire ou l’inverse était un moyen pour les artistes d’aller au-delà de leur univers habituel, à la rencontre de l’autre, de puiser ailleurs l’inspiration. L’idée était de se rapprocher le plus possible de cet esprit “ revue ”.

Une aventure collective

L’engouement et l’accueil, non seulement des artistes mais du public ont été au rendez-vous. Tout de suite on a senti que ce projet, ce désir de rencontres, de décloisonnement plaisaient. Jean-Yves Ténaud, notre maquettiste, a créé une ligne graphique remarquable, le premier numéro a été bien accueilli. Les contacts se sont multipliés, les propositions pour participer à la revue aussi. Les médias nous ont suivis, les ventes et les abonnements se portaient bien. Le Centre Régional des Lettres nous a soutenus.

Au fil des numéros le comité de rédaction de la revue s’est étoffé. Fabien Charreton, à l’origine du projet avec moi, devenu responsable du rayon littérature d’une grande librairie lyonnaise, s’est peu à peu désengagé ; le renfort de Catherine Marchasson puis de Valérie Canat de Chizy ont été décisifs : cette formule du comité de rédaction à trois (la guerre du trois n’a pas eu lieu donc !) s’est avérée efficace et intéressante. D’autres lecteurs et rédacteurs occasionnels nous ont aidé, comme Vincent Calvet, Laurent Bayart, et Marie-Hélène Garcia. Jean-Jacques Marimbert a accompagné l’aventure depuis ses débuts, et ses avis ont toujours été clairvoyants. Pierre Autin-Grenier, présent aussi dès le premier numéro, a permis également d’élargir le cercle des lecteurs et des auteurs. Cécile Beray-Claude enfin, arrivée à partir du numéro 4, a apporté son dynamisme et son professionnalisme à la gestion mais aussi à la réalisation de la revue.

Deux imprimeurs

Tout avait bien commencé avec “ Graphisme et gravure ”, puis les problèmes rencontrés pour la réalisation du numéro 3 nous ont obligés de changer d’imprimeur. Tout s’est apaisé avec l’arrivée et le soutien de Productivis – Couleurs du Sud, qui, en particulier grâce à Nadia Belhachi, a ouvert pour nous une période plus sereine, plus conviviale et plus professionnelle.

La diffusion

C’est sans doute le problème le plus difficile à résoudre pour une revue. Nous avions trouvé une bonne solution : “ Le Passevent ” est devenu notre diffuseur à partir du numéro 3, permettant à L’instant du monde d’être présent dans un grand nombre de librairies. Les ventes commençaient de grimper quand Le Passevent, en proie à des difficultés financières a dû interrompre son activité.

L’instant du monde, avec l’appui d’Occi’zen, a utilisé les moyens suivants pour sa diffusion : dépôt dans des librairies, ventes par abonnements et au numéro, présence à des manifestations littéraires (Comédie du Livre à Montpellier) et artistiques (Salons organisés par Présence des Arts à Vendargues, par Anne-Marie Caro à Lattes).

A chaque sortie de numéro était organisé un événement, avec Occi’zen, afin de croiser les publics et de rencontrer de nouveaux lecteurs, ce qui n’a pas manqué de dynamiser la diffusion de L’instant du monde :
N° 1 : Rencontre/exposition à Gignac et Comédie du Livre,
N° 2 : Participation au festival Enfance et plongée à Sète,
N° 3 : Rencontre/exposition à la Maison pour tous de La Paillade Montpellier,
N° 4 : Lecture/expostion au Baloard à Montpellier,
N° 5 : Lecture/expostion avec un collectif de jeunes artistes à Montpellier,
N° 6 : Lecture/expostion à Mauguio (Centre culturel) et participation à l’exposition de Claude Corbier à Montpellier,
N° 7 : Lecture/expostion à Lattes dans le cadre d’une semaine sur le surréalisme et l’Espagne à Lattes avec Anne-Marie Caro,
N° 8 : Lecture/exposition pour une soirée sur le Maroc à Palavas
Au moment où la revue s’est arrêtée, il y avait 130 abonnés à L’instant du monde.

Un bilan positif

Au total huit numéros, avec chaque fois une thématique, sont parus, et même s’il y a une ou deux faiblesses ci ou là, la qualité a été au rendez-vous. Nous avons réussi à mêler artistes connus et inconnus, styles littéraires et plastiques tout à fait différents : Côté écrivains, nous avons accueilli des inédits de Pierre Autin-Grenier, Christian Garcin, Stephanie Benson, Franck Pavloff, Alessandro Perissinotto, Michel Butor ; côté plasticiens, Serge Plagnol, Jean Leccia ou Ricardo Mosner, et parmi les photographes, Anne Noble et Nina Houzel.

L’arrêt de la parution

Le principal atout de L’instant du monde a été aussi le handicap majeur : La qualité plastique et graphique de la revue avaient un coût élevé. L’absence d’une diffusion régulière et structurée nous a également pénalisés. Enfin, le non versement par le nouveau Conseil Régional du Languedoc-Roussillon, après les élections, de la subvention votée par la précédente Assemblée nous a privés d’un numéro supplémentaire.

Conclusion

L’aventure a été belle, riche de rencontres, d’émotions artistiques et humaines. Occi’zen continue sa route, et déjà, fin 2004, L’instant du conte, un recueil de contes pour enfants a vu le jour, avec le même principe de création croisée que L’instant du monde, et le même format. Toutes ces rencontres ont débouché sur de nombreux projets, comme celui d’une exposition texte/image avec Présence des Arts, en octobre à Vendargues.

Voir le site Occi'zen

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