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mercredi, 13 juillet 2005

Guy Goffette

Le jardin est entré dans la cuisine
avec le cheval ivre et le ruisseau lointain
parce que la table était ouverte
à la page la plus blanche de l’été
là où convergent toutes ces routes
que tisse le poème
pour l’aveugle immobile
mains posées sur le bois
la pointe du couteau fichée dans la mémoire.


Texte de Guy Goffette
Extrait de “Eloge pour une petite cuisine de province”

Plus d'infos sur : http://www.califice.net/belge/notes/goffette.shtml
(Merci Rick)

Commentaires

Ça fourmille de poésie sur ce blum, alors, n'en déplaise à mon ami Guy, voici une poésie africaine :

POEME AFRICAIN

Une fermière du Rwanda,
Qui était Hutu de surcroît,
Quitte sa case et sa smala
Pour le marché de Kampala.

Elle veut honorer sa tribu
D'un beau chapon gras et dodu.
Mais elle était peu fortunée,
Et le marchand Tutsi, rusé,
Refusa de baisser le prix
Du chapon par elle choisi.

Me le donnerais-tu,
Dit la cliente Hutu,
Contre une gâterie
Sur ton beau bengali ?

A voir, dit le vendeur,
De cette gâterie quelle serait la valeur ?
Vaudrait elle un chapon ?
Il m'en faudrait la preuve pour de bon.

Aussitôt la bougresse s'enfouit sous le boubou,
Et vite fait jaillir la sève du bambou.
J'ai gagné le chapon, s'exclame l'innocente,
La bouche encore pleine du produit de la vente.

Que nenni' lui répond le volailler acerbe
Tout comme la figure, le chapon tu as perdu
Car comme le dit notre si beau proverbe :
Turlute Hutu, Chapon point eu...

Écrit par : P.A.G | mercredi, 13 juillet 2005

Mwouais... C'est pas vraiment la même veine. Le second est d'une fraîcheur par ces temps de forte chaleur !

P.A.G., le CD est prêt. Il partira aujourd'hui, le temps que j'ajoute le tout nouveau Microbe à l'envoi.

Écrit par : Rick Hunter - Président des saoulréalistes du Hainaut | mercredi, 13 juillet 2005

Et hop un autre :

"Je me disais aussi : vivre est autre chose
que cet oubli du temps qui passe et des ravages
de l'amour, et de l'usure - ce que nous faisons
du matin à la nuit : fendre la mer,

fendre le ciel, la terre, tour à tour oiseau,
poisson, taupe, enfin : jouant à brasser l'air,
l'eau, les fruits, la poussière ; agissant comme,
brûlant pour, allant vers, récoltant

quoi ? le ver dans la pomme, le vent dans les blés
puisque tout retombe toujours, puisque tout
recommence et rien n'est jamais pareil
à ce qui fut, ni pire ni meilleur,

qui ne cesse de répéter : vivre est autre chose."

Guy Goffette

Écrit par : myriade | mercredi, 13 juillet 2005

Moi j'aime beaucoup ce poème africain ! Alors, un autre pour réchauffer, toujours pas de Goffette:

LOUFOQUE

Que j’aimerais faire éclater
Ces rires qui gigotent
Au fond des ventres !

Le printemps a pourtant
Semé des caresses que les
Gourmets effleureraient si…

Vite, je baisse la vitre
Et d’une claire voix
Pousse ma chansonnette :

Est-ce que tous les gens chantent
Quand ils sont seuls
Dans leur voiture ?

Le feu verdit dans une indifférence
Coincée, les champignons
S’écrasent en un terrible bruit.

Je reste seul avec mon la
De printemps, seul embelli
D’un capella ignoré.

Demain peut-être,
Demain je vous aurai,
Vous rirez !

Écrit par : Calou | mercredi, 13 juillet 2005

"Que j’aimerais faire éclater
Ces rires qui gigotent
Au fond des ventres !"

ah enfin de la poésie! prête moi ton ventre, calou, et je te ferai gigotter!

Écrit par : pascal | mercredi, 13 juillet 2005

c'est vraiment chaud, l'été, sur ce blog!

Écrit par : louise | mercredi, 13 juillet 2005

T'as rien compris Pascal, c'est désolant des mecs pareils!!! Tu ne seras jamais mon Rimbaud...
(et après on doit que c'est moi qui ai des idées basses, c'est le poème africain plutôt)

Écrit par : calou | jeudi, 14 juillet 2005

À cheval

Écrit par : P.A.G | jeudi, 14 juillet 2005

Trois filles folles

Écrit par : P.A.G | jeudi, 14 juillet 2005

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