jeudi, 25 octobre 2007
Gesu Nuovo
Je me suis remis à écrire. Longues journées de soleil ininterrompu. L’automne point. Je suis déjà à jeudi, à cette rencontre. Nuits courtes. J’ai parcouru les églises baroques, Gesu Nuovo, San Gregorio Armeno, ébloui de lumière, saoulé de beauté, ors, arpèges, volutes, arabesques. Jusqu’à ne plus rien voir, ne rien sentir. Je n’ai même plus la force de marcher, j’erre dans les rues sans savoir où aller, heureux. Rentré dans ma chambre, j’ai dormi à peine allongé sur mon lit. Je devrais être fort, prudent, me comporter en adulte. Mais aimer, n’est-ce pas plutôt sentir, désirer, imaginer, vouloir mourir... Amour baroque, comme il est vécu ici. Ou alors plénitude, oubli de soi, paix, sérénité qui fait tout oublier, Lucie...
Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", roman, éditions n & b, 1998
00:20 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : fugue baroque, gesu nuovo