mardi, 18 mars 2014
Faiblesse
"La violence marque toujours la faiblesse. Les violents en esprit s'arrêtent toujours aux premiers termes des développements de leurs pensées. Les termes délicats, les résonances fines leur échappent; et l'on sait que dans cet ordre de finesse se dissimulent les indices les plus précieux et les relations les plus profondes."
Paul Valéry, Tel quel
21:38 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry
lundi, 19 novembre 2012
Jeunesse...
La jeunesse est finie dès que ce que je pense s'imprime dans ce que je fais - tandis que ce que je fais s'incruste dans ce que je pense
Paul Valéry, Tel quel
Photo de Edouard Boubat
14:03 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry, edouard boubat
vendredi, 06 avril 2012
Profondeur
"Un écrivain est profond lorsque son discours une fois traduit du langage en pensées non équivoques, m’oblige à une réflexion de durée utile sensible.
Mais la condition soulignée est essentielle. Un habile fabricateur, comme il y en a beaucoup- et même un homme habitué à faire profond- peut toujours simuler la profondeur par un arrangement et une incohérence des mots qui donne le change. On croit réfléchir au sens, tandis qu’on se borne à le chercher. Il vous fait restituer bien plus que ce qu’il a donné. Il fait prendre un certain égarement qu’il communique, pour la difficulté de le suivre.
La plus véritable profondeur est la limpide.
Celle qui ne tient pas à tel ou tel mot- comme mort, Dieu, vie, amour, mais qui se prive de ces trombones…"
Paul Valéry, Tel quel
19:28 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry
Jeunesse...
"Ma jeunesse est finie dès que je que pense s'inprime dans ce que je fais, tandis que ce que je fais s'inscruste dans ce que je pense."
Paul Valéry
19:16 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry
jeudi, 29 avril 2010
Psaume
L'esprit libre a horreur de la compétition. Il prend parti pour son rival. Il sent trop que si les défaites nous abattent, les victoires nous suppriment. Celui que peut abattre la défaite, serait aboli et dissous par la victoire. Il répugne aux deux basses pensées que donnent la victoire et la défaite. Tout ce qui empêche l'esprit de former toutes les combinaisons possibles l'altère dans son essence, qui est de les former.
Paul Valéry, Tel quel
Regard sur horizon fixe, Andrée-Anne Dupuis-Bourret, acrylique, encre, dessin marouflé et broderie sur toile
55'' x 26'', 2004
00:10 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry, andrée-anne dupuis-bourret
mercredi, 21 avril 2010
Trouver n'est rien. Le difficile est de s'ajouter ce que l'on trouve
Dans La Soirée avec Monsieur Teste, Valéry explique pourquoi, à la recherche du succès littéraire, auquel il aurait pu légitimement aspirer suivant le voeu de ses amis, il a préféré autre chose. La recherche du succès entraîne nécessairement une perte de temps : " Chaque esprit qu'on trouve puissant commence par la faute qui le fait connaître. En échange du pourboire public, il donne le temps qu'il faut pour se rendre perceptible... " M. Teste est un homme qui a mieux employé son temps : " J'ai fini par croire que M. Teste était arrivé à découvrir des lois de l'esprit que nous ignorons. Sûrement, il avait dû consacrer des années à cette recherche : plus sûrement, des années encore, et beaucoup d'autres années avaient été disposées pour mûrir ses inventions et pour en faire ses instincts. Trouver n'est rien. Le difficile est de s'ajouter ce que l'on trouve. " Tel était bien sans doute le programme ambitieux que s'était assigné Valéry lui-même à l'époque où il rédigeait cette fameuse Soirée avec Monsieur Teste. " Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1896 dans la Revue Centaure. "
00:10 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paul valéry, monsieur teste
mercredi, 10 février 2010
Fictions...
L’infériorité de l’esprit se mesure à la grandeur apparente des objets et des circonstances dont il a besoin pour s’émouvoir. Et surtout à l’énormité des mensonges et des fictions dont il a besoin pour ne pas voir l’humilité de ses moyens et de ses désirs. (Paul Valéry)
Photo : Jean Seberg
00:16 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : paul valéry, jean seberg
lundi, 08 février 2010
9, rue de la Vieille intendance à Montpellier
C'est à cette adresse que Paul Valéry a écrit "Monsieur Teste", tout près de la Place de la Canourgue et de la cathédrale de Montpellier, dans la même maison qui vit naître Auguste Comte. Fruttero et Lucentini, qui avaient réuni leurs chroniques de "La Stampa" sous le titre de "La prédominance du crétin", terminent leur livre par ces lignes sur Valéry : « Monsieur Teste n’est pas un symbole commode, un héros triomphant que l’on peut suivre en rangs, en entonnant des slogans. En un certain sens, il a toujours été vaincu. Mais à intervalles assez longs, quand les trottoirs hurlants se sont momentanément vidés, on peut toujours, si on le désire, entendre son pas nocturne, régulier, imperturbablement solitaire ».
On pourra ici faire une promenade littéraire dans Montpellier
Photo : Le Jardin des Plantes à Montpellier
00:15 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : montpellier, paul valéry, fruttero et lucentini
mercredi, 08 octobre 2008
Conversations avec Paul Valéry
On trouve dans le Journal de Gide ces notes fort intéressantes sur ses rencontres avec Paul Valéry : « Après-midi avec P.V. Longue conversation qui me laisse fourbu. » « Paul m’invite à dîner. Rentré très tard, épuisé » « Plaisir intense de revoir V., entre deux trains. Mais je repars brisé, la tête en feu. »
00:20 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, paul valéry, andré gide
vendredi, 23 novembre 2007
Profits
« La guerre est le massacre de gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui, eux, se connaissent mais ne se massacrent pas »
Paul Valéry
09:46 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : guerre, Paul Valéry
jeudi, 18 janvier 2007
Le temps...
Le temps scintille et le songe est savoir
Paul Valéry
04:01 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : littérature, poésie, Paul Valéry