dimanche, 30 août 2009
La Danseuse de Mao
La Danseuse de Mao est la sixième enquête de l'inspecteur principal Chen, à Shangai. Et comme dans les précédentes, il se trouve confronté au passé récent de la Chine, en particulier la Révolution Culturelle, qui fit tant de drames. Cette fois, c'est directement à Mao que renvoient les investigations de l'inspecteur, qui l'emmèneront notamment à Pékin, dans la Cité interdite. Et à sa passion pour les jeunes femmes, ainsi qu'au rôle (sinistre lui aussi) de Madame Mao qui avant de connaître l'Empereur, fut une mauvaise actrice de série B et poursuivra de sa haine les actrices qui ont réussi. L'habilité de Qiu Xialong est qu'il nous brosse le portrait en même temps de la Chine actuelle, de ses bouleversements. Et la poésie (de même que la nourriture et un érotisme diffus) joue toujours un grand rôle dans ces enquêtes, car Mao était aussi poète. Différent en cela de la plupart des polars occidentaux, c'est toute en finesse, en subtilités, en contournements, qu'avance l'enquête. "La Révolution n'est pas un dîner de gala" : galvanisés par cette phrase, les Gardes Rouges se livraient aux pires atrocités...
Qiu Xialong, La Danseuse de Mao, Collection Points Seuil
00:15 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : qiu xialong, la danseuse de mao, polar, chine
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