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jeudi, 16 juillet 2009

Lecture d'été

setmana_de_lautreamont_a_barcelona.jpgIl y a des livres vers lesquels on revient toujours ; sans doute parce que ce sont les plus énigmatiques, ceux qui ne se laissent pas dévoiler facilement, et jamais totalement sans doute. Un des plus étranges, des plus fascinants, ce sont les Poésies de Lautréamont.  Avec "ces phrases tellement fausses qu'elles explosent de vérité", comme l'écrit François Meyronnis dans L'Axe du néant  : "Je me figure Élohim plutôt froid que sentimental." "Le charme de la mort n’existe que pour les courageux." "Non imparfait, non déchu, l’homme n’est plus le grand mystère." "Je ne permets à personne, pas même à Elohim, de douter de ma sincérité." "Nous sommes libres de faire le bien. Le jugement est infaillible. Nous ne sommes pas libres de faire le mal." "Il n’y a rien d’incompréhensible. La pensée n’est pas moins claire que le cristal." "La poésie doit avoir pour but la vérité pratique." "Je ne connais pas d’autre grâce que celle d’être né. Un esprit impartial la trouve complète." On peut considérer tout cela comme absurde, mais à systématiquement prendre le contre-pied des opinions généralement admises, ce petit livre (qui suit immédiatement les Chants de Maldoror, et ce n'est pas par hasard) ne se laisse pas épuiser facilement, il interroge, il intrigue, et fait penser, ce n'est pas si mal après tout, en ces temps d'indigence et de vacuité...

00:15 Publié dans Journal | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : journal, lautréamont

Commentaires

Je ne trouve pas du tout un hasard que "Poésies I et II" suivent immédiatement "Les chants" puisque tout ceci constitue l'œuvre complète d'Isidore.

Écrit par : Éric | jeudi, 16 juillet 2009

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