lundi, 29 décembre 2008
Et cette illusion de bonheur finit par devenir bonheur...
Envie de sortir, de marcher, je suis monté à San Martino. Ce genre de décor somptueux, chargé m’aurait déplu il y a quelques années. Dorures, stuc, marbres polychromes, couleurs fondues, motifs enlacés, anges virevoltants, tout est fait pour dérouter l’âme, qu’elle vacille, l’enlever des griffes du réel, la jeter dans un monde de miroirs corruscants, un crépitement de pierreries, de marbres roses. Les plafonds figurent des ouvertures vers le ciel, vers d’autres images, où rien ne finit jamais. Une illusion de bonheur qui n’a jamais de fin. Toujours plus de couleurs, de rondeurs, de trompe- l’oeil. Et cette illusion de bonheur finit par devenir bonheur...
Raymond Alcovère, extrait de Fugue baroque, roman
Manet, pivoines
17:13 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, raymond alcovère, fugue baroque, manet
Commentaires
Ton texte est superbe Raymond !!! Mais que vient faire Fantin-Latour dans cet univers baraoque !
Écrit par : jacki marechal | lundi, 29 décembre 2008
C'est Manet !
Écrit par : Ray | lundi, 29 décembre 2008
Et chez Fantin-Latour, il n'y a pas de pétales par terre, tout est plus propre !!!
Écrit par : Ray | lundi, 29 décembre 2008
OK !!! Grave méprise !!!
Écrit par : Jacki Maréchal | mardi, 30 décembre 2008
C'est proche il faut reconnaître, doué quand même ce FL ! Et puis on lui doit ce fameux "Coin de table" avec Rimbaud qui regarde de l'autre côté, "énorme" comme dirait ma fille !
Écrit par : Ray | mardi, 30 décembre 2008
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