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jeudi, 30 octobre 2008

Tout se transforme !

boite-Pizza.jpgVous commandez une pizza. Vous la sortez du carton, jetez celui-ci. Vous ignorez que vous venez de mettre à la poubelle l'autobiographie déchirante, dans la première de ses réincarnations. Le papetier qui a acheté les cubes de livres pilonnés les a fondus dans ses bains chimiques pour en tirer des cartons à chaussures, des cahiers, des emballages, du papier journal. Lesquels reviendront à leur tour dans le cycle des métempsycoses. La poésie confidentielle et la littérature alimentaire nourrissent indifféremment cette industrie.

Lire ici : Le cauchemar du pilon, par Pierre Jourde

Commentaires

A quel drole d'avenir je souhaite me frotter !!!! Remarque que une boite à pizza toute chaude ça sent rudement bon !
Crois-tu que nous aussi nous aurons d'autres vies aussi passionnantes, insolites ?
Hélène O.

Écrit par : HELENE O | jeudi, 30 octobre 2008

Entre nous, s'il y a une littérature à regretter dans cette boite à pizza, il y en a aussi une autre qui, fondue ainsi, mérite plus de s'y trouver que sur les rayons du centre de distribution d'objets culturels indéterminés ( CIOCI = FNAC ou Virgin ou autres). C'est un bel apoloque, après tout, sur la société de distribution, non ?

Écrit par : solko | jeudi, 30 octobre 2008

Oui, dans l'article il est noté aussi ceci : "Mais le pilon ne constitue pas seulement la sanction d'une mévente. L'éclatante réussite d'un auteur produit autant de pilonnage que l'échec. Cela fait partie d'une stratégie délibérée de surproduction. Il n'est pas rare qu'un éditeur prenne dès le départ le parti de faire imprimer des milliers de livres pour les pilonner. Car leur rôle consistera à impressionner, à donner le sentiment de l'importance de l'oeuvre. Il faut se montrer, faire masse dans les Fnac, écraser la concurrence par le poids. L'entassement de 100.000 livres sert à en faire acheter 50.000. Les 50.000 autres seront broyés. Car le pilon coûte moins cher que le stockage. Il rapporte, même: 100 euros la tonne de papier. "

Écrit par : Ray | vendredi, 31 octobre 2008

Ce que vous me racontez là, j'ai beau le savoir déjà, j'ai l'impression de l'apprendre à nouveau, et c'est de plus en plus effrayant d'un côté, de plus en plus dérisoire de l'autre. De même que cette photo, sur l'article de Jourdes , du camion qui décharge les amas d'invendus. Auto-dafé à l'image de notre monde, en même temps. Aussi dérisoire que scandaleux.

Écrit par : solko | vendredi, 31 octobre 2008

oui image ô combien révélétrice : comediante, tragediante !

Écrit par : Ray | vendredi, 31 octobre 2008

D'un dérisoire à l'autre...
D'une nourriture à l'autre...
je trouve ça plutôt beau
un peu triste
mais beau

Écrit par : thomas | dimanche, 02 novembre 2008

Les commentaires sont fermés.