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jeudi, 03 mai 2007

Chroniques d'une élection (64)

Le tirage au sort a désigné Sarkozy pour parler le premier. Il commence comme sa caricature des Guignols : cacalme, coocool, zezen et la voix détimbrée. Elle, d'emblée, monte le son et impose ses thèmes (la dette, la croissance, etc.), obligeant son rival à la suivre sur son terrain. En face, Sarkozy ne cesse de regarder Arlette Chabot et Patrick Poivre d'Arvor, s'adresse à eux plutôt qu'à Royal. Elle le fixe, même quand la caméra n'est pas sur elle. Quand il parle, elle prend des notes. Ce qu'elle écrit ? Sûrement rien, mais la diversion marche : Sarkozy baisse les yeux et regarde, agacé, le stylo de Royal qui s'agite.
Celle-ci mène le débat comme une guérilla et se paie le luxe de se la jouer maîtresse d'école. Lui est sur la défensive. Son truc : l'appeler «Madame» sans cesse. Citer à plusieurs reprises le nom de François Hollande pour ramener Royal à son statut de compagne. Dans la position de son corps aussi, Royal est à l'offensive. Lui a le coude posé sur la table, le dos souvent voûté ; elle est avancée vers lui.

Commentaires

Je pensais que l'article était de vous..... C'est Libé, donc c'est un peu "tendancieux".

Je ne pense pas qu'il était sur la défensive. Je crois qu'il se défendait de lui-même, qu'il était dans le self-control complètement.

Ceci dit, je l'ai trouvée, elle, meilleure que d'habitude.

Écrit par : Marie | jeudi, 03 mai 2007

C'est logique, étant placé devant au départ, il avait plus à perdre qu'à gagner, mais les personnalités étaient visibles, ensuite...

Écrit par : Ray | jeudi, 03 mai 2007

Maintenant on va avoir droit, dans la presse, aux analyses des postures et petits gestes puisqu'il n'y a même plus de « petites phrases ». On se croirait dans un stage pour commerciaux avec exercice d'argumentaire devant la caméra suivi du commentaire (comment taire ?) des animateurs. Quelle affreuse grisaille ! Quel ennui repoussant !

Écrit par : Christian Cottet-Emard | jeudi, 03 mai 2007

On risque de beaucoup moins s'ennuyer, hélas, lorsqu'il sera au pouvoir…

Écrit par : P.A.G L'Ami du Désastre | jeudi, 03 mai 2007

Le risque est grand, effectivement, de voir cette droite brutale plébiscitée, c'est le mot. Dommage qu'il n'y ait rien en face et qu'on soit obligé, une fois de plus, de se résigner à choisir une absence de programme pour faire barrage à un programme épouvantable.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | jeudi, 03 mai 2007

J'ai fait les même remarques que toi, concernant ce débat. Plût au ciel que les Français sachent faire le bon choix. Nous serons fixés dimanche soir... 5 années d'espoir contre 5 années de désespoir...

Écrit par : christian JULIA | jeudi, 03 mai 2007

moi j'ai trouvé madam-ségo fort convaincante et avec la poigne qui lui manquait pour peut être faire barrage , espérons ...

Écrit par : aloredelam | jeudi, 03 mai 2007

L'un a caché ses canines, l'autre a sorti de fausses dents... sur les conseils des directeurs de communication sans doute.

Écrit par : Christian Cottet-Emard | jeudi, 03 mai 2007

Conseil d'ami : procurez-vous des tennis solides, parce qu'il va falloir marcher dans les rues un certain temps ! En tout cas, oui, il y a des colères saines (merci Platon, au passage) et j'ai regretté qu'à cette occasion S. R. ne parle pas de la faculté d'indignation, précieuse s'il en est.

Écrit par : J.-J. M. le Voyant de loin et de près | jeudi, 03 mai 2007

Combien il est difficile de voir ce qui est devant nous!
Deux visages. Deux personnes, entre eux, deux autres personnes.
Ce qui ne se voit pas compte autant que ce qui se voit.
L'avenir?
Dans l'emploi du futur chez Ségolène Royal. dans la supposition crispée chez Nicolas Sarkozy.
Deux corps aussi, l'un offensif et séducteur, l'autre tassé sur lui-même dans une posture un peu infantile, tellement retenu qu'il en perd tout poids. le vaisseau qui éclate dans l'oeil de l'un, le nez qu'il se frotte à plusieurs repirses et elle, maniant le style et le regard avec vivacité.
Heureusement qu'il y a des colères saines et que la faculté d'indignation nous reste.
Pour ma part je la préfère à l'ennui et à une attitude de dédain du politique. Notre vie quotidienne est politique.
Je ne suis pas sûre que Ségolène Royal devienne présidente dimanche mais je l'espère, comme beaucoup, parce que ce n'est pas indifférent qu'un président soit un homme comme N.S ou une femme comme Ségolène Royal. En tout cas, il est clair que leurs programmes sont très différents et je préfère vivre dans une social-démocratie que dans la France nationaliste et populiste que nous promet Sarkozy!
L'utopie est bien davantage dans le pouvoir de créer et de réfléchir tant que nous le pouvons. Je ne suis pas sûre que les projets culturels de M.Sarkozy le permettent.

Écrit par : sylvie.durbec | jeudi, 03 mai 2007

En effet, les données sont posées, assez clairement il me semble, du coup la photographie de l'opinion qui sera donnée dimanche sera parlante !

Écrit par : Ray | jeudi, 03 mai 2007

Les commentaires sont fermés.