mardi, 27 mars 2007
Riviera di Chiaia
Le soleil est brûlant à l’extérieur, avec le bruit vermeil de l’été, les ombres longues qui descendent sur la ville, et ce moutonnement de bruit. Je marche seul, parmi les ombres. Elle est là, souvent, qui me parle dans le dos, guide ma marche. Son souffle léger, comme un murmure de vent, dans un roulis d’étoiles, et ce parfum entêtant. Je sens la douceur de ses mains, suis enveloppé par son être chaud, suivi par son ombre, arpentant les rues. Riviera di Chiaia. De là j’aime à monter sur les hauteurs, passer de la lueur extrême aux plaines de l’ombre. Dans les bassi où le soleil n’arrive jamais. La ville la plus lumineuse d’Europe, la plus brûlante a le goût des cryptes, des catacombes, ce besoin d’un retour quotidien vers les entrailles de la terre, les origines.
Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", éditions n & b, 1998
00:31 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, art, photo, Fugue baroque, Raymond Alcovère, Naples
Commentaires
c'est bon de lire une belle prose riche , suintante de terre rouge fertile
Écrit par : aloredelam | mardi, 27 mars 2007
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