mardi, 07 novembre 2006
Une perle baroque dans la brume plombagine
Je ne souffle mot. Je regarde par la fenêtre Venise. Venise. Reflets insolites dans l'eau de la lagune. Micassures et reflets glissants dans les vitrines et sur le parquet en mosaïque de la bibliothèque Saint-Marc. Le soleil est comme une perle baroque dans la brume plombagine qui se lève derrière les façades des palais du front de l'eau et annonce du mauvais temps au large, crachin, pluies, vents et tempête. Je ne souffle mot. A la place du vaporetto qui passe devant la Dogana di Mari, appareille une tartane. C'est le 11 novembre 1653...
Blaise Cendrars, Bourlinguer.
Photos de Gildas Pasquet
00:15 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : littérature, photo, Cendrars, Gildas Pasquet, Venise
Commentaires
Elles sont superbes ces photos!
Écrit par : Bona | mardi, 07 novembre 2006
Oui c'est un bon Gildas, peintre aussi !
Écrit par : Ray | mardi, 07 novembre 2006
Merci, c'est vraiment beau de beau (le texte aussi...)
Mireille
Écrit par : Mireille Disdero | mardi, 07 novembre 2006
Amigo, oui, c'est bien dans"Gênes, l'épine d'Ispahan"in Bourlinguer.
"...Moi, au bout de huit jours, j'étais aussi crevé que le premier jour quand j'étais venu m'échouer à Naples et avais trouvé asile dans le tombeau de Virgile."
Écrit par : Bona | mardi, 07 novembre 2006
Eh oui j'ai trouvé aussi, le texte sur Naples est très court, alors il le continue dans Gênes, sans Gênes !
Écrit par : Ray | mardi, 07 novembre 2006
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