mardi, 31 janvier 2006
Le vers essentiel et primordial, antérieur aux mots eux-mêmes
On ne pense pas de manière continue, pas davantage qu’on ne sent d’une manière continue ou qu’on ne vit d’une manière continue. Il y a des coupures, il y a intervention du néant. La pensée bat comme la cervelle et le coeur. Notre appareil à penser en état de chargement ne débite pas une ligne ininterrompue, il fournit par éclairs, secousses, une masse disjointe d’idées, images, souvenirs, notions, concepts... Tel est le vers essentiel et primordial, antérieur aux mots eux-mêmes : une idée isolée par du blanc. Avant le mot une certaine intensité, qualité et proportion de tension spirituelle.
06:55 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Claudel, c'est bien le gus pas très catholique du collier qui tenait la boutique d' "Objets Pieux Farces & Attrapes" à côté l'abbaye de Thélème dans les années 60 ?
Si oui, alors merci à l'auteur de ce blog de donner mon bonjour à sa soeur si elle est toujours dans la pâte à modeler telle que je l'ai bien connue dans les années 50.
Écrit par : Henri GROUÈS | mardi, 31 janvier 2006
Pensée discontinue, rythmée d'abîmes de faux néant, de néant pregnant de l'avant et germe de l'immédiatement après. Semblant de continuité : celle du jet. Sur fond de rien, de rien pregnant de tout ce qu'il fonde. Verbosité du silence. Nécessité du silence. Pansement de la nuit, quand la croyance au moi se détend. Les plaies pourraient se refermer.
Écrit par : nonihil | mardi, 31 janvier 2006
Monsieur Grouès je vois que vous appliquez à merveille le principe sollersien selon lequel plus on se dévoile plus il faut se cacher
Écrit par : Ray | mardi, 31 janvier 2006
Sollers n'a évidemment pas inventé ce moyen de dire tout en ne disant pas tout ! Quel copieur ! Princpe sollersien, tu parles !
Écrit par : Rousseau | mardi, 31 janvier 2006
Ray, si tu postais des trucs marrants ?
Écrit par : Rick Hunter - Président des Saoulréalistes du Hainaut | mardi, 31 janvier 2006
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