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mercredi, 25 janvier 2006

Le baiser

Pour en revenir aux histoires amoureuses, érotiques, etc., la question est finalement de savoir si ça embrasse pour de vrai ou pas. On n'arrive pas comme ça aux «baisers comme des cascades, orageux et secrets, fourmillants et profonds ». Au commencement sont les bouches, les langues, les appétits, le goût, les salivations discrètes. Il est révélateur que la lourde et laide industrie porno insiste sur les organes pourdétourner l'attention de la vraie passion intérieure, celle qui se manifeste d'une bouche à l'autre. Manger et boire l'autre, être cannibale avec lui, respirer son souille, son «âme », parler la langue qui parle enfin toutes les langues, trouver son chemin grâce au don des langues, c'est là que se situe la chose, le reste s'ensuit. La mécanique organique peut produire ses effets, elle n'est pas dans le coup oral et respiratoire. Les prostituées n'embrassent pas, et leur cul, de même,reste interdit, réservé au mac. Une petite salope, d'aujourd'hui, en revanche, peut branler, faire la pipe à fond, et même se laisser enculer, mais n'embrasse pas, ou pas vraiment, et ça se sent tout de suite. Embrasser vraiment, au souffle, prouve le vrai désir, tout le reste est blabla. Dire que qui trop embrasse mal étreint est un préjugé populaire. Une femme qui embrasse à fond un homme (ou une autre femme) s'embrasse elle-même et se situe d'emblée dans un hors-la-loi aristocratique. Rien n'est plus sérieux, vicieux, délicieux, incestueux, scandaleux. Il faut mêler la parole à cet élan, ceux qui ne parlent pas en baisant s'illusionnent, quelles que soient les prestations machiniques et le vocabulaire obscène. Un baiser orageux et soudain avec une femme par ailleurs insoupçonnable vaut mille fois mieux qu'un bourrage vaginal primaire ou une fellation programmée. On s'embrasse encore sans préservatifs buccaux, n'est-ce pas, c'est possible. Possible, mais, logiquement, en voie de disparition. C'est trop généreux, trop gratuit, trop enfantin, trop intime. Le baiser-cascade est en même temps un hommage hyperverbal : on embrasse le langage de l'autre,c'est-à-dire ce qui enveloppe son corps. Mais oui, c'est une eucharistie, une communion, une hostie, unepénétration sans traces, ce qu'a bien compris le fondateur du banquet crucial. Le narrateur enchanté de la Recherche du temps perdu note, lui, dès le départ, que le baiser tant attendu de sa mère, le soir, est comme une «hostie », une « communion », une « présence réelle» qui vont lui donner la paix du sommeil. Mme Proust est-elle allée peu à peu jusqu'à glisser légèrement en tout bien tout honneur, sa langue entre les lèvres de son petit communiant? «Prenez, mangez, buvez.» Il est amusant que les Anglo-Saxons, si puritains, aient inventé l'expression «French kiss» pour désigner le baiser à langue. Frisson du fruit défendu, rejet. La réticence à embrasser dit tout, et révèle la fausse monnaie. Le moindre recul, la moindre hésitation, le plus petit détournement de tête, la plus légère répulsion ou volonté d'abréviation ou d'interruption (pour passer à l'acte sexuel proprement dit, c'est-à-dire, en fait, s'éloigner) sont des signaux dont l'explorateur avisé tient compte. Il sait aussitôt s'il est réellement admis ou pas. «Ceci est mon corps, ceci est mon sang), l'au-delà de la mort parle. Bite, couilles, foutre, clitoris, vagin, cul, tout le cirque vient en plus, jamais le contraire. Une femme qui ne vous embrasse pas vraiment ne vous aime pas, et ce n'est pas grave. Elle peut poser sa bouche sur la vôtre, vous embrasser à la russe ou à l'amicale, aller même jusqu'au patin appuyé cinéma, mais la présence réelle, justement, ne sera pas là. Une expression apparemment innocente comme «bisous», de plus en plus employée, en dit long sur la désertification sensuelle. Plus de pain, plus de brioche, plus de vin, et surtout plus de mots; c'est pareil.  

Une vie divine, Philippe Sollers

Commentaires

Le baiser a un seul sens
c’est quand l’homme veut manger son amante
la porter à sa bouche
l’avaler morceau après morceau
se pourlécher de ses délices les enfouies
la mâcher
se délecter de sa fraîcheur
se régale de ses épices cuisantes
de ses tendres fibres
C’est quand il se réjouit de sa faim
et de la manne qui descend
à l’instant de la voracité
et de la férule de l’appétit
Il veut la dévorer
avec la violence d’un loup féroce
devant la ténacité d’une impossible proie
Il veut mordre à son souffle
Comme à une pomme volée
l’ingurgiter sans délicatesse
comme l’assoiffé qui n’a cure
de la douceur de l’eau
la tuer
la faire fondre
jusqu’à la réduire à un fil d’argent
qu’il enroulera autour de son cœur
pour en écouter les sons ténus
chaque fois qu’il veut en embrasser une autre

Le baiser a un seul sens
c’est quand l’amante veut manger son compagnon
veut
et veut
jusqu’à la fin du poème

Mohammed Achaari

Écrit par : manger ou boire l'autre | mercredi, 25 janvier 2006

Magnifique ! merci !

Écrit par : Ray | mercredi, 25 janvier 2006

Sollers dit : "Une petite salope, d'aujourd'hui, en revanche, peut branler, faire la pipe à fond, et même se laisser enculer, mais n'embrasse pas, ou pas VRAIMENT, ET ÇA SE SENT TOUT DE SUITE. Embrasser VRAIMENT, au souffle, prouve le VRAI désir, tout le reste est blabla".
"Ça se sent" ? Je suppose qu'Il fait référence à sa propre expérience, sinon, il ne pourrait pas le dire. De plus, en généralisant ainsi, quelle prétention ! Bref, c'est malhonnête, comme procédé, et, pour tout dire, douteux sur bien des plans.
Et puis : "vraiment", "vrai" : se poser ainsi comme celui qui dit la norme du désir, c'est aussi douteux, au mieux ce serait de la faiblesse dans le jugement, or ce n'est pas le cas de Sollers, si brillant, si érudit, si cultivé, si…, plouf je cale (tout le monde ne peut pas, comme lui, aligner systématiquement des brochettes d'adjectifs dans une forme pseudo-baroque qui n'est que remplisssage). Donc c'est autre chose, c'est une sorte d'illusion qui en jette. Franchement, c'est plus que déplaisant. C'est, à nouveau, très douteux et plein d'une morgue doublée de perversité. Chapeau !

Écrit par : J.-J. M. | mercredi, 25 janvier 2006

Beau, le poème de Mohamed Achaari !

Écrit par : J.-J. M. | mercredi, 25 janvier 2006

C'est un enculeur de mouche, Sollers, non ? Faudrait lui donner les adresses de bonnes salopes, peut-être que j'aurais envie de le lire. Peut-être...

Écrit par : Calou | mercredi, 25 janvier 2006

"Il y a deux manières d'enculer les mouches : avec ou sans leur consentement." Boris Vian

Mais...

"Beaucoup de vaseline, encore plus de patience, éléphant encugule fourmi." Céline

Oui, très bien, le poème de Mohammed Achaari !

Écrit par : Rick Hunter | mercredi, 25 janvier 2006

Bande de mécréants et de sodomisateur de diptères innocents
apprenez que :

Amour et charité. Beau programme que celui de la première encyclique de Benoît XVI. Publié mercredi, le texte appelle ainsi l'Eglise à placer ces deux thèmes au cœur de son action dans un monde qui associe trop souvent «la haine et la violence» à la religion. Le titre en latin de la «lettre encyclique» de Benoît XVI «sur l'amour chrétien», une brochure de 80 pages destinée à tous les membres de l'Eglise catholique, est «Deus Caritas est» (Dieu est amour).

Benoît XVI y réhabilite au passage «l'éros», l'amour physique entre l'homme et la femme, car il souligne que «l'amour est une réalité unique avec des réalités différentes». Il dénonce toutefois le caractère «trompeur» de l'amour lorsqu'il est «rabaissé au simple sexe», alors que l'amour doit tendre à la fusion du corps et de l'esprit dans le mariage où l'homme et la femme réalisent leur «destinée profonde».

Pensez y la prochaine fois que vous ferez une gaterie à madame ou à monsieur (ou à une mouche) : il s'agit de réaliser votre "destinée profonde"

Écrit par : hozan kebo | mercredi, 25 janvier 2006

Eh bien, vous en avez des lectures, Hozan : Sollers, les papes,... La vie des mouches de Maeterlinck aussi ? Ne me dites pas que vous n'avez pas lu l'unique prix Nobel de litt. gelbe !

La réponse de Buk à Benoît 4x4 :
"L'amour ne convient qu'aux gens capables de supporter cette surcharge psychique. C'est comme d'essayer de traverser un torrent de pisse en portant un sac plein d'ordures sur le dos." (Women, Paris, Livre de poche, 1994, 248)

Breton II (pape trop tôt oublié)
bretondeux@malsainsiege.vc

Écrit par : Breton II | mercredi, 25 janvier 2006

Sollers, c'est une grande admiration pour la "femme d'affaires", ce qui en soit n'est pas répréhensible sauf quand vous vous posez en asocial radical ET un goût prononcé pour la petite bourgeoise à colliers de perles du VIIIème arrondissement. Son idéal féminin, si vulgaire et en exacte opposition à la lucide limpidité de sa prose (souvent).

Écrit par : N.O. | mercredi, 25 janvier 2006

C'est vrai qu'avec un tel livre, et un tel écrivain, l'extrait peut facilement être interprété, rejeté, tiré dans n'importe quel sens. C'est la richesse de ce livre (à la suite d'autres, mais il est sans doute plus abouti, plus profond) d'être multiple et extrêmement fécond ; on peut facilement, si on ne l'a pas lu en entier (ni les précédents de l'auteur), en prendre un paragraphe, une phrase et le vouer aux gémonies, car il est un peu comme la vie, tout n'est pas plaisant, limpide, droit, et certes il est des aspects déplaisants chez cet écrivain, mais de l'ensemble se dégage une grande force, une acuité remarquable sur les réalités d'aujourd'hui ;probablement est-il un peu trop "en avance", bon c'est arrivé à d'autres, le temps fera son tri ; le plus amusant est que les réactions qu'il provoque sont déjà écrites et anticipés dans les différents livres...

Écrit par : Ray | jeudi, 26 janvier 2006

J'aime ta manière de faire du prosélytisme, Ray. Et j'adore ton optimisme.

Mais je reste très loin d'être convaincu.

Écrit par : Rick Hunter | jeudi, 26 janvier 2006

"Les arguments n'ont jamais convaincu personne" comme a écrit un esprit éclairé, mais qui ? un optimiste sans doute !

Écrit par : Ray | jeudi, 26 janvier 2006

Mais enfin, Raymond, ce n'est pas nous choisissons les extraits, sur ce blog ! Si tu le proposes, c'est bien parce que tu estimes qu'il est significatif, intéressant pour nous donner une idée de ce que ton auteur pense ou dit du "vrai baiser". Or, ce qu'il en dit me semble toujorus très douteux.
Et ce n'est pas parce que c'est un autre sens que celui que tu y mets, que c'est "n'importe quel sens" ! Ce n'est d'ailleurs pas un argument ! D'ailleurs je ne vois pas d'arguments dans tes propos, mais des affirmations qui nous renvoient à nos chères études et nous indiquent que nous ne savons pas voir le gnie novateur, celui qui est "en avance" sur tous, sans autre justification que l'éblouissement et l'admiration, et, ami, le recours à "la vie" me semble vraiment peu convaincant, comme si l'analogie avec ce dont il est question allait de soi !
Enfin, le fait que les critiques soient anticipées par l'auteur est un procédé usé et rhétorique qui fait qu'on peut dire tout et n'importe quoi en en sortant indemne.

Écrit par : J.-J. M. | vendredi, 27 janvier 2006

"dire tout et n'importe quoi en en sortant indemne"
cher JJM , voila une des plus succulentes définitions possibles de la littérature !

Écrit par : hozan kebo | vendredi, 27 janvier 2006

Non, car jamais on ne sort indemne d'un travail d'écriture, en tout cas c'est mon cas, et, à lire Blanchot, cela semble partagé, quant à dire tout et n'importe quoi… cher HK, c'est une autre histoire, mais cela n'est pas l'idée que je me fais de la littétataraturelututu, mais bon.

Écrit par : J.-J. M. | vendredi, 27 janvier 2006

Cet extrait ou beaucoup d'autres (et en ça celui-ci est significatif), Sollers joue sans cesse à multiplier les niveaux de lecture, les leurres, à provoquer, rejeter, séduire aussi bien sûr ; à mon avis (c'est là le piège de l'extrait) pour entrer dans le mouvement de cette écriture, il faut plonger dans les livres, dans la durée en quelque sorte ; pour le reste j'ai dit le temps fera son tri, bien sûr je n'en sais rien, et peut-être ses détracteurs ont raison, on verra (ou pas), simplement c'est déjà arrivé dans l'histoire littéraire ; non seulement ce genre de critique est anticipé et expliqué dans les livres, mais beaucoup plus que ça ; par exemple le succès de Da vinci code et les thèses qui le sous-tendent étaient largement anticipées dans plusieurs livres précédents...

Écrit par : Ray | vendredi, 27 janvier 2006

Merci pour le piège de l'extrait (!), mais les niveaux, ce n'est pas suffisant, non, vraiment. Cela ressemblerait à de l'entêtement qui n'a rien à voir avec Sollers. Quant à la durée et à la plongée… justement, je maintiens que la profondeur ici produite est douteuse, sauf à ratiociner ou être leurré, justement (et, quoi qu'on en pense, il y a leurre et leurre). On le sait bien aussi, la pseudo-profondeur est une question d'habileté, pas de génie. Et si tu estimes que la façon dont Sollers joue de l'être et du paraître est géniale et novatrice voire visionnaire, eh bien je maintiens mon point de vue, simplement. Et ce n'est pas faute de l'avoir lu et depuis longtemps, plus que tu le laisses entendre. En fait, Sollers, en l'occurrence, m'importe peu, franchement. Ce qui est en jeu en revanche, oui. Tu ne réponds pas, Raymond, tu ne réponds pas. C'est ça le problème.

Écrit par : J.-J. M. | vendredi, 27 janvier 2006

Ne perdez pas votre temps comme ça et toutes vos forces à des riens; lisez plutôt Céline

Écrit par : P.A.G Le Grand Trancheur dans le Vif | vendredi, 27 janvier 2006

Ce n'est pas sa façon de jouer de l'être et du paraître qui me paraît géniale (c'est même plutôt un côté déplaisant) ; c'est son regard sur le monde, la littérature, la peinture, l'histoire. Enfin géniale je sais pas, disons que c'est l'auteur contemporain qui m'apporte le plus sur ces questions

Écrit par : Ray | vendredi, 27 janvier 2006

Effectivement, Sollers est un grand critique et fût un trés grand romancier, mais dans les années 7O.

Depuis - et ce n'est pas un hasard si les éloges pleuvent à chaque nouveau livre en découvrant comme des pépites d'or ce qu'il répète de livres en livres - ses romans sont plutôt des mises en situation concrète de quelques préceptes généraux faciles d'accès (mais la grande intelligence est toujours facile d'accès, cf. justement Nietzsche) liant (ce qui devrait aller spontanément de soi) l'expérience artistique à la vie vécue.

Au point de vue de l'innovation formelle, depuis "Femmes" (et "Le secret" comme "La fête à Venise", "Studio" ou "L'étoile des amants" bien qu'heureuses réussites ne font pas exception), on reste en deçà de la visée ambitieuse du propos critique.

Écrit par : N.O. | samedi, 28 janvier 2006

En effet, qui (si Sollers n'était pas là) défendrait aujourd'hui, et avec une telle constance, à la fois Dante, Rimbaud, Kafka, Cézanne, Céline, Picasso, Guy Debord, etc.

Écrit par : Ray | samedi, 28 janvier 2006

Tu plaisantes ? Le Sauveur des génies, quoi ! Lisons Céline en effet, et les autres, qui n'ont pas besoin d'être "défendus". Je suis en très grande partie d'accord avec N.O. pour les années 70 et ce qui s'en est suivi. J'ajouterai que j'ai toujours lu avec intérêt et même plaisir les chroniques de Sollers dans Le Monde des livres, sur tel ou tel auteur ou œuvre. Mais ce n'est pas du tout le sujet du débat. Et tu t'en sors en déplaçant le fil. Tu réponds à côté, ce qui m'étonne car ce faisant il t'arrive de te contredire, amigo, tout en disant que le côté désagréable (tu es gentil, décidément ! Comme si cela n'atteignait que la "superficie", pour reprendre l'idée de "profondeur" que tu évoques souvent ; or, pour moi, le jeu qu'il joue est justement très douteux, malsain et je ne peux et ne veux pas en faire abstraction sous prétexte q'uil tient aussi des propos érudits sur tel ou tel, au contraire, sachant son érudition, je trouve cela encore plus cynique) de Sollers c'est le "jeu" de l'être et du paraître et que tu ne tires de ce qu'il écrit que le versant "critique" ou "défenseur" des grands auteurs qui, franchement, sont, je le sais, suffisamment en pile sur ta table de chevet pour que tu n'aies pas besoin de Sollers pour te prendre la main et ouvrir les livres. De toute façon, l'extrait (et bien d'autres) en question n'a rien à voir avec cet aspect de son travail. Il se pose ici en écrivain et propose une tirade sur le vrai baiser. Or, n'est pas Bataille ou Joyce ou Céline qui veut. Et la page demeure douteuse à plus d'un titre, ce dont tu ne parles à aucun moment pour tenter d'en démontrer l'inverse. Que Sollers t'apporte quelque chose comme critique littéraire, je n'ai rien là contre, et je peux l'admettre, même si à mon sens tu n'en a pas besoin, mais enfin, cela n'a rien à voir avec les remarques sur le style et le contenu de ce que tu nous a donné à lire et, apparemment, à apprécier et "goûter". Et si, comme tu le dis, il ne faut pas extraire sous prétexte que l'on perd la "durée" de l'œuvre, alors il faut d'abord renoncer à couper et simplement dire de lire le bouquin. Ou alors, il faut accepter que des lecteurs, aussi aveugles soient-ils, se mettent à réagir à des propos, des textes, des images, etc. Si le seul "argument" c'est : vous ne voyez rien, vous verrez, alors je saisis mal l'intérêt.

Écrit par : J.-J. M. | samedi, 28 janvier 2006

J'étais outrée moi aussi en te lisant Ray, mais je n'avais pas envie de rentrer dans la polémique. Conseille la lecture de Sollers mais ne nous donne pas en pature des extraits douteux qui ne peuvent que nous faire réagir à son encontre. Effet produit: tu m'as définitivement dégoûtée de lire cet auteur, t'as vraiment raté ton coup.

Écrit par : Calou | samedi, 28 janvier 2006

Chacun voit ce qu'il veut, je ne cherche pas de "coup", depuis un an il y a eu ici de multiples extraits d'oeuvres diverses, je ne "conseille" pas non plus, je "propose" des extraits, qui me semblent intéressants, après... Qu'on les trouve douteux ou qu'ils outrent, qu'est-ce que vous voulez que j'y fasse, personne n'est obligé à rien, on se calme ! Personnellement (si c'est ça la question) je ne trouve rien de douteux là dedans, c'est effectivement de la littérature, ou alors il faudra qu'on m'explique le contraire, mais jusqu'à présent je pensais qu'on pouvait librement s'y exprimer ! Sur Sollers, je ne crois pas qu'on puisse séparer son travail critique des romans, justement ses romans sont truffés de citations et de références, je trouve même qu'il y a une remarquable cohérence dans son oeuvre (c'en est un des aspects intéressants) ; en tout cas c'est au fil des lectures de ses livres personnellement que j'ai découvert ou redécouvert beaucoup de grands auteurs

Écrit par : Ray | samedi, 28 janvier 2006

Les baisers fusent ce matin...

Écrit par : Bona | samedi, 28 janvier 2006

"Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout."
Guy de Maupassant

Je sais que Sollers joue et triche, mais j'aime l'art avec lequel il le fait. Je ne doute pas qu'écrire soit un art...

On aime, ou on n'aime pas. Voilà tout !

Écrit par : gazelle | samedi, 28 janvier 2006

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