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dimanche, 18 septembre 2005

Une sorte de champ énergétique

Simon Leys dans : « Essais sur la Chine », notamment dans le texte: « Poésie et peinture, aspects de l’esthétique chinoise classique » note que le concept central de la pensée chinoise est celui du « qi », c’est-à-dire souffle, énergie. L’artiste doit capter cette énergie et l’injecter dans son œuvre. Ainsi pour un chinois, « la relation entre un paysage peint et le paysage extérieur n’est pas une relation d’imitation ou de représentation ; la peinture n’est pas un symbole du monde, c’est le lieu de sa présence réelle. (…) L’objet de la peinture n’est pas  de décrire les apparences du réel, mais d’en manifester la vérité ». Leys note « que les grands artistes d’Occident sont arrivés empiriquement aux mêmes conceptions ». Il cite successivement Flaubert, Claudel ou encore Picasso : « Il ne s’agit pas d’imiter la nature mais de travailler comme elle ». Leys continue : « Le peintre doit s’efforcer de faire de sa peinture une sorte de champ énergétique ». Conception à rapprocher de cette réflexion de André Masson : « La grande peinture est une peinture où les intervalles sont chargés d’autant d’énergie que les figures qui les déterminent ».  

Rubens, le triomphe de Venus

16:50 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (1)

Commentaires

C'est aussi, un peu, l'approche de l'art par Malraux dans "La tentation de l'occident".

Écrit par : Calou | dimanche, 18 septembre 2005

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