jeudi, 01 septembre 2005
Nous faire réfléchir à ce que nous vivons
"Il suffit de se plonger dans la lecture de La possibilité d'une île pour oublier complètement, après un quart d'heure de lecture, le tapage et le clabaudage qui ont précédé la parution de ce livre. Tel est, en effet, le miracle de la vraie littérature que de nous transporter dans un monde parallèle à la fois imaginaire et tout aussi réel pourtant, plus signifiant en tout cas que la réalité brute. C'est d'ailleurs le propos même de La possibilité d'une île que de nous faire réfléchir à ce que nous vivons, en nous en donnant une image aux traits décalés, forcés, parfois même dérangeants ou insupportables par leurs grimaces. Or, le protagoniste contemporain de ce roman est justement un grimacier: un bouffon, un de ces humoristes médiatiques auxquels il est aujourd'hui permis, par exorcisme, de dire tout haut ce que pensent ou ressentent tout bas les «braves gens», dans les limites récemment rappelées par l'affaire Dieudonné."
09:29 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (5)
Commentaires
Entre 1975 et 1990, j'ai lu plus de 500 volumes de SF et de Fantastique. Je doute que Welbek puisse m'étonner dans le genre. La SF (qui n'a plus rien à voir depuis très longtemps avec les petits bonshommes verts, Ray) a exploré l'avenir jusqu'à des limites difficilement imaginables pour ceux qui ne se sont jamais intéressés à ce genre considéré comme "mineur" en France. L'hexagone aurait-il accouché du nouvel AzimovDickSilverberg ? Laissez-moi rire doucement dans ma barbe...
Écrit par : Rick Hunter - Président des saoulréalistes du Hainaut | jeudi, 01 septembre 2005
WB n'est pas un écrivain de SF, c'est juste un prétexte, il parle du monde d'aujourd'hui, mais avec un véritable regard, une réflexion, un recul ; certes avec beaucoup de cynisme, de désenchantement (et en ça il n'est pas le premier) sauf que pour que ça ne tombe pas à plat (on s'ennuierait vite) il faut qu'il y ait quelque chose derrière, et là il y a justement, enfin je trouve, moi il me donne à penser, à mettre en perspective, et depuis deux jours que je le lis, que je suis plongé dans son univers, je vois le monde différemment, quand je me promène dans la rue, son regard à lui prolonge le mien en quelque sorte, voilà le genre de choses qui m' arrive peu souvent !
Écrit par : Ray | jeudi, 01 septembre 2005
D'accord à 100 % avec Eric (profite, mon gars, c'est pas souvent que je suis d'accord à 100 % avec quelqu'un...).
Et Raymond, là dessus, qui donne exactement la définition, le but principal, de la SF : "prétexte pour parler du monde d'aujourd'hui", "réflexion", "recul", "mise en perspective", "voir le monde différemment". On y est Raymond ! La SF, c'est ça.
Qu'est-ce que tu m'as fait rire avec tes petits hommes verts l'autre jour !
Écrit par : Roland Fuentès | jeudi, 01 septembre 2005
Ben quoi, ils ont même constitué un parti !
Écrit par : Ray | jeudi, 01 septembre 2005
"Chuis rien qu'un militant du parti des oiseaux
Des baleines, des enfants, de la terre et de l'eau..."
Renaud (ça rime)
Écrit par : Roland Fuentès | jeudi, 01 septembre 2005
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