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vendredi, 18 mars 2005

La lettre du voyant

"La poésie ne rythmera plus l'action; elle sera en avant. Ces poètes seront ! Quand sera brisé l'infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l'homme - jusqu'ici abominable, - lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle aussi ! La femme trouvera de l'inconnu ! Ses mondes d'idées différeront-ils des nôtres ? - Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons."

Rimbaud

Commentaires

Ah ! Les femmes poètes ! Trop rares...

"HAÎKUÏ

T'écris cinq syllabes
En dessous tu en mets sept
Haïku francophone !"

Laure Vermeulen (in Microbe 27)

Écrit par : Eric Dejaeger | vendredi, 18 mars 2005

"Essai n° 9

Il - il roule - roule du lit - vers le sol - le sol du lit - touche le sol - le corps touche le lit du sol - la main - la main monte le long du mur - le corps ne suit pas la main - la main doit rester près du corps - même si elle ne veut pas - le pied - le pied ne veut plus voir le second - mais le pied doit rester près du corps - même s'il ne veut pas - la tête - la tête frotte - frotte le sol du lit - la tête veut partir - mais doit rester près du corps - même si elle ne veut pas- le cœur - bat - le cœur bat - cogne - mais doit rester dans le corps -
même s'il ne veut pas."

Alice Van Windekens (première publication en revue, in Microbe 28)

Écrit par : Eric Dejaeger | vendredi, 18 mars 2005

Elle gagne à être connue cette revue Microbe !

Écrit par : Ray | vendredi, 18 mars 2005

Si tu es blonde et à forte poitrine, contacte la revue Microbe.

Écrit par : Elie Seimoun | vendredi, 18 mars 2005

c'est tout moi, j'arrive !

Écrit par : calou | vendredi, 18 mars 2005

L'homme mâle peut t'il comprendre les subtilitées-aquarelles des projetions polymorphes de l'art féminin?

"-Et la main vélue elle pense quoi elle?
-Celle ou pousse unr foret tropicale de récits crémeux?
-Peut etre, enfin bref je sais pas, mais disons que oui si ça fait battre ton coeur sereinement..-
-Mais..-
-Nooon!..pas "Mais". Faut dire "Merci"...allez Vatan Silvie."

Extrait des: "Délirs croniques dignes d'un queue à la surface des spasmes de Rainbow".
Auteur...moi...
Ben koi?

Écrit par : L'insolent verlaine | samedi, 19 mars 2005

Y a pas… On sent un véritable amour de la langue, dans ce texte. N'est-il pas Ray ? Mallarmé, du balais ! Bataille, au placard ! Rimbaud, ensablé !

Écrit par : J.-J. M. | samedi, 19 mars 2005

oui j'ai mal vers l'aine mais j'ai le rein beau !

Écrit par : Ray | samedi, 19 mars 2005

Pour tous les participants du Salon du Livre de Paris, écoutons l'illustre : Chronique d'une mort annoncée de la littérature :
"Le Singe"
Il est un Singe dans Paris
À qui l'on avait donné femme.
Singe en effet d'aucuns maris,
Il la battait : la pauvre Dame
En a tant soupiré qu'enfin elle n'est plus.
Leur fils se plaint d'étrange sorte,
Il éclate en cris superflus :
Le père en rit ; sa femme est morte.
Il a déjà d'autres amours
Que l'on croit qu'il battra toujours.
Il hante la taverne et souvent il s'enivre.
N'attendez rien de bon du Peuple imitateur,
Qu'il soit Singe ou qu'il fasse un Livre :
La pire espèce, c'est l'Auteur.
Jean de La Fontaine

Écrit par : Lui-même | samedi, 19 mars 2005

Et le texte, n'est-il pas mal armé ? Pourquoi par gentillesse l'as-tu tu ?
"Demain dans la bataille pense à moi" ! (très bon roman au demeurant…)

Écrit par : J.-J. M. | samedi, 19 mars 2005

Je n'y suis pour Bergson, hélas la nature a horreur d'Ovide !

Écrit par : Ray | samedi, 19 mars 2005

Mais… Ray ! C'est le vouiquinde ! Tu nous fais une rechute d'errance boulotique ? Vite, que PAG revienne ! Quel niveau, mes aieux !

Écrit par : J.-J. M. | samedi, 19 mars 2005

Tu sais bien que je me repose la semaine, alors le we je pète le feu

Écrit par : Ray | samedi, 19 mars 2005

quant à PAG, pour une fois qu'il bosse un peu, encore que j'imagine, apéro, lecture, repas... tu me diras une élection à l'académie, c'est comme ça que sa prépare, sur le terrain, et en profondeur !

Écrit par : Ray | samedi, 19 mars 2005

Je dirais même plus : une érection à l'Académie, pour PAG, c'était INESPÉRÉ ! Alors, va pour le pique-nique dans les Hautes-Alpes, avec vaches, cloches et bol de bouse. Y a pas, il se la coule douce, PAG, près de GAP, à biberonner des cc de qui-tache ! Comment va-t-il nous revenir, ça, Dieu seul le sait, et Judas, may be ?

Écrit par : J.-J. M. | samedi, 19 mars 2005

Va nous revenir tout bleu à force d'astiquer ses radis de la cambrousse. Pt'être même gai pinson et pousser la chansonnette du schtrounch heureux sur le blog à Ray. Depuis le temps que je lui dis de changer de région pour qu'il cesse de mélancoliser entre deux litrons... Dieu, m'entends-tu ? Où es-tu ? Que fais-tu ?

Écrit par : Calou | samedi, 19 mars 2005

Mais c'est qu'il la chante déjà, la ritournêêêlle du Schtroupf heureux, l'ai entendu le bougre, sur le coup de 15h sous la tonnelle, avec Ray qui ronfle et Music qui garde les lingots (le coffre est sous la suisinière en fonte) ! Quant à Dieu, là, j'ai mes sorties mais pas mes entrées, désolé. Vais voir ce que je peux faire, dois croiser Flaubert dans l'aprèm, il le tutoie. Et Ray, lui, qu'est-ce qu'il fout, hein ? La sieste, comme d'hab' ? Quel pro, çui-là, j'vous jure !
Tenez, pour le goûter, en voilà une autre :
Le Renard et les raisins :
Certain Renard Gascon, d'autres disent Noormand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des raisins mûrs apparemment
Et couverts d'une eau vermeille.
Le galand en eût fait volontiers un repas ;
Mais comme il n'y pouvait atteindre :
Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des gougats.
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?
La Fontaine
Eh oui, j'ajoute, rien ne sert de râler, faut viser c'qu'on peut toucher et là, ben, y a plus grand monde, hein ? Bien sûr, tout le monde n'est pas PAG avec son Académie. Paraît qu'il y est enbauché… et bien mal enbouché, en attendant ! Aussi vert qu'un Schtroupf est rouge, croyez-moi ! Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais dans les Hautes-Alpes, juré !

Écrit par : J.-J. M. | samedi, 19 mars 2005

Quel cahotier ce PAG ! Je fais un effort sublime pour m'extiper de ma chaise longue ensoleillée et venir vous citer ce que je viens de lire dans "La saveur du monde" de Gil Jouanard:

"Ce poète, Pierre Autin-Grenier, fait, lui aussi, inlassablement, le tour de "chez lui", comme ici par exemple:"
et Gil Jouanard cite un extrait de "Jours anciens" de qui vous savez...

Il bouffe à tous les rateliers PAG en se faisant de la publicité partout, sacré nom d'un schtroumph ! Et pas que chez Calou ;-)

Vous le saviez vous ? On me dit rien à moua ! Heureusement que je lis un peu...

Écrit par : Calou | samedi, 19 mars 2005

PAG est un gentil garçon c'est sûr, mais alors que j'arrête pas de lui dire que la révolution c'est pour ce printemps, tout ce qu'il trouve à répondre c'est qu'il va sortir un bréviaire en automne, dites-lui vous, il aura peut-être plus confiance, des fois l'histoire n'attend pas, pendant des années il se passe rien, et puis toc, rendez-vous avec l'histoire... qu'est-ce qu'il a été foutre dans les Alpes, en plus c'est pas clair votre histoire de s'astiquer, de shtrounpf, vous croyez qu'il a pas assez de vices comme ça, v'là qu'il tourne onaniste, c'est bien le moment ! eh Calou, tu savais pas, question communication, il est le meilleur PAG, c'est le Raffarin de la littérature, des phrases comme "la France d'en bas", c'est quasiment tous les jours qu'il en trouve !

Écrit par : Ray | samedi, 19 mars 2005

Raffarin, m'en parle pas ! Croisé au salon du livre de Paris un petit cochon de lait qui essuyait ses petits pattes boudinnées sur les quelques couillons mal placés dans les allées. Pour une fois, on était du bon côté et on s'est bien marré !

Écrit par : Calou | samedi, 19 mars 2005

c'est là qu'on voit à quel point la société du spectacle va loin, on croit rêver et pourtant il est bien réel ce pantin ! et JJ, toi qui es tintelligent, dis-moi il existe vraiment ou j'ai abusé de la Chimay (pères trappistes, brune bien sûr !) ?

Écrit par : Ray | samedi, 19 mars 2005

La Chimay, il n'y a que la bleue qui compte. Celle de la couleur de certains radis. La rouge et la blanche, c'est pour les filles.

Écrit par : Eric Dejaeger | samedi, 19 mars 2005

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