vendredi, 07 avril 2023
Lee Miller, Man Ray, Paris, 1944
12:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lee miller, man ray
lundi, 09 mai 2016
Lee Miller par Man Ray
22:01 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lee miller, man ray
jeudi, 28 avril 2016
Lee Miller
Photo : Man Ray
22:08 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lee miller, man ray
mercredi, 24 octobre 2007
Lee Miller, toujours...
Photo par Man Ray
09:40 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : photo, Lee Miller
samedi, 05 mai 2007
L'amour fou
Au beau printemps de 1952 vous viendrez d'avoir seize ans et peut-être serez-vous tentée d'entrouvrir ce livre dont j'aime à penser qu'euphoniquement le titre vous sera porté par le vent qui courbe les aubépines... Tous les rêves, tous les espoirs, toutes les illusions danseront, j'espère, nuit et jour à la lueur de vos boucles et je ne serai sans doute plus là, moi qui ne désirerais y être que pour vous voir. Les cavaliers mystérieux et splendides passeront à toutes brides, au crépuscule, le long des ruisseaux changeants. Sous de légers voiles vert d'eau, d'un pas de somnambule une jeune fille glissera sous de hautes voûtes, où clignera seule une lampe votive. Mais les esprits des joncs, mais les chats minuscules qui font semblant de dormir dans les bagues, mais l'élégant revolver-joujou perforé du mot « Bal » vous garderont de prendre ces scènes au tragique. Quelle que soit la part jamais assez belle, ou tout autre, qui vous soit faite, je ne puis savoir. Vous vous plairez à vivre, à tout attendre de l'amour. Quoi qu'il advienne d'ici que vous preniez connaissance de cette lettre - il semble que c'est l'insupposable qui doit advenir - laissez-moi penser que vous serez prête alors à incarner cette puissance éternelle de la femme, la seule devant laquelle je me sois jamais incliné. Que vous veniez de fermer un pupitre sur un monde bleu corbeau de toute fantaisie ou de vous profiler, à l'exception d'un bouquet à votre corsage, en silhouette solaire sur le mur d'une fabrique - je suis loin d'être fixé sur votre avenir laissez-moi croire que ces mots : « L'amour fou » seront un jour seuls en rapport avec votre vertige.
André Breton
00:25 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, art, photo, lee Miller, André Breton, l'amour fou