lundi, 21 août 2006
Hier la nuit
Hier la nuit au devant tu fuis tu déchaînes les obscurités
elles claquent
les galets auxquels la caresse des sables a renoncé déforment les lisses lèvres de la promenade
lune saigne une ligne de lumière
le ciel n'écrit pas droit
nos bateaux du port separés ébranlent la tranquillité du phare
les arbres se tendent leurs feuilles infinies le froid nous prend par la main cîmes des arbres serrées personne dans les allées la raison trourbillonne et brouille les deuils des étoiles feuillages élevés déferlent en vagues acharnées
l’amour confond un instant les secrets les nuages en tribus glissent sur le sol ferme qu’y a-t-il quelle terre à l’envers de la peau tu tords je dépèce terre de nous deux prisonnière en tressaillant nous renverse et pousse transformée de sa mort féroce
tous nos morceaux d'histoire éparpillés font pointes de son dans le gosier des oiseaux de l’île le vent fouette le temps
22:42 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Ritta, Liban, guerre