vendredi, 19 octobre 2007
Le silence
« Il en est des baisers comme des confidences : ils s'attirent, ils s'accélèrent, ils s'échauffent les uns par les autres. En effet, le premier ne fut pas plus tôt donné qu'un second le suivit ; puis, un autre : ils se pressaient, à peine enfin laissaient-ils aux soupirs la liberté de s'échapper. Le silence survint ; on l'entendit (car on entend quelquefois le silence) : il effraya. Nous nous levâmes sans mot dire, et recommençâmes à marcher ».
Vivant Denon, Point de lendemain
Portrait par Lefevre
11:04 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Vivant Denon, Le Cavalier du Louvre
mercredi, 03 octobre 2007
Ce n'est chez moi que de l'instinct
"Te souviens-tu, chère amie, quand nous étions dans cette triste chambre où on montait par ce vilain escalier, où il faisait si froid, où nous étions contents de nous, c'est qu'il existe un soi qui, lorsqu'on sait le respecter, est indépendant, inattaquable, et qu'il a encore un aplomb dans les orages, dans les tremblements de terre. Eh bien, en vérité, ce n'est chez moi que de l'instinct, dont ton aimable intérêt me fait raisonner avec toi, toi toute seule..."
Vivant Denon à Bettine, 1814
Georges Romney, Lady Hamilton, 1782
00:20 Publié dans amour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Vivant Denon, Le Cavalier du Louvre, Lady Hamilton