lundi, 28 février 2022
Ce blog a dix-sept ans aujourd'hui (on n'est pas sérieux quand on a...)
Voici le premier Post, du 28 février 2005 :
Nuit claire, temps radouci. Instant magique juste avant le sommeil où l’esprit se promène libre, sans attache particulière, éloigné des pesanteurs de la journée. Jetée d’étoiles dans le ciel bleu nuit. Il fait presque toujours doux à Montpellier. Soudain il comprend à quel point il aime cette ville. Pas de façon exclusive, non, pour son ouverture, son absence, sa légèreté, cette façon de ne pas être vraiment à soi. Rien ici de pesant, de trop enraciné. Liberté indispensable.
15:24 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0)
dimanche, 27 février 2022
Voix
« Rien n’altère les qualités matérielles de la voix comme de contenir de la pensée : la sonorité des diphtongues, l’énergie des labiales en sont influencées. La diction l’est aussi. » : Marcel Proust.
Photo : Bernard Plossu
02:07 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bernard plossu, marcel proust
"Rien ne vaut le soleil rayonnant sur la mer." Baudelaire
01:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baudelaire
samedi, 26 février 2022
A l’enfance
« A l’enfance, l’herbe, la pluie, le lac sur les pierres, le clair de lune quand le clocher sonnait douze… »
Rimbaud
18:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : rimbaud
Maint joyau
« Maint joyau dort enseveli
Dans les ténèbres et dans l’oubli. »
Baudelaire
18:50 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : baudelaire
Willem de Kooning, femme assise, 1940
18:20 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : de kooning
Francis Bacon, étude pour un portrait de Van Gogh, 1957
10:17 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : francis bacon, van gogh
mercredi, 23 février 2022
Ce français...
« Ce français qu'on dit parfois inaccentué, sec, raisonneur et gourmé, est une langue très invective, très secrète et très arborescente, faite pour pousser. Très native, très germinative. La plus belle langue du monde, parce que c'est à la fois du grec de cirque, du patois d'église, du latin arabesque, de l'anglais larvé, de l'argot de cour, du saxon éboulé, du picard d'oc, du doux-allemand et de l'italien raccourci. Un grand théâtre d'ombres, de transformismes, de variétés rythmées... »
Valère Novarina
Photo : Carlos Santoro
20:38 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : valère novarina
Un livre
Vous êtes à la campagne, il pleut, il faut tuer le temps, vous prenez un livre, le premier livre venu, vous vous mettez à lire ce livre comme vous liriez le journal officiel de la préfecture ou la feuille d’affiches du chef-lieu, pensant à autre chose, distrait, un peu bâillant. Tout à coup vous vous sentez saisi, votre pensée semble ne plus être à vous, votre distraction s’est dissipée, une sorte d’absorption, presque une sujétion, lui succède, vous n’êtes plus maître de vous lever et de vous en aller. Quelqu’un vous tient. Qui donc ? ce livre.
Un livre est quelqu’un. Ne vous y fiez pas.
Un livre est un engrenage. Prenez garde à ces lignes noires sur du papier blanc ; ce sont des forces ; elles se combinent, se composent, se décomposent, entrent l’une dans l’autre, pivotent l’une sur l’autre, se dévident, se nouent, s’accouplent, travaillent. Telle ligne mord, telle ligne serre et presse, telle ligne entraîne, telle ligne subjugue. Les idées sont un rouage. Vous vous sentez tiré par le livre. Il ne vous lâchera qu’après avoir donné une façon à votre esprit. Quelquefois les lecteurs sortent du livre tout à fait transformés.
Victor Hugo, "Du Génie", Proses philosophiques de 1860-65
20:23 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : victor hugo
mardi, 22 février 2022
L’acte de voir ne se détermine pas à partir de l’œil mais à partir de l’éclaircie de l’être
Rien de plus apaisant que les fresques de Piero della Francesca. Comme Cézanne, il a poursuivi un chemin solitaire, sans chercher la gloire ni la protection d’hommes influents, préférant l’œuvre aux intrigues du monde. Reste la plénitude, un sentiment d’éternité. Personne n’a imprimé à ses personnages autant de grâce, de sérénité sur les visages, jamais on n’a pu lire une telle absence d’anxiété jusque dans les scènes de violence, de guerre.
Visages proches de ceux de Cézanne d’ailleurs, hiératiques, paisibles. L’acte de voir ne se détermine pas à partir de l’œil mais à partir de l’éclaircie de l’être, cette phrase de Heidegger, Léonore la met en exergue de son livre.
Raymond Alcovère, extrait de "Le Sourire de Cézanne", roman, 2007, n & b éditions
PIERO DELLA FRANCESCA ; LE DECES D'ADAM ; DETAIL
17:52 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le sourire de cézanne, piero della francesca
Chercher à travers ces secrets
"J'ai écrit des récits. Le récit m'est indispensable pour atteindre indirectement à la poésie. C'est la poésie que je cherche, c'est-à-dire la création de fictions, tirées du plus profond de l'âme et dont la vie fictive, observée, analysée avec soin, me permette d'étudier et de connaître cette âme elle-même, par cette sorte de reflet.
Or pour que ces reflets soient bien vivants, pour qu'ils s'animent, il faut mettre l'âme en présence de ces points magnétiques du monde qui, par leurs radiations, excitent le plus intensément les puissances intérieures : la terre, les bêtes, le vent, l'eau, le feu, l'air, certaines créatures privilégiées, intermédiaires étranges entre nous et l'inconnu.
C'est la quête des secrets. Or que nous laissent supposer ces secrets multiples, sinon que tout se tient, que tout voit, que tout communique, que tout a un sens, et qu'on erre à ne pas croire en cette unité de la vie ; bien plus que vie et mort sont deux branches d'un même tronc, et que finalement tout aboutit à l'unité de l'être, qui, lui-même, fondu dans le non-être, est mystérieusement contenu par Dieu. Tout mythe poétique est un mythe religieux.
Chercher à travers ces secrets, découvrir les communications invisibles au commun c'est aller vers ce que j'appelle le Paradis terrestre."
Henri Bosco - Lettre à Jean Steinmann, Pentecôte 1948, in "Jean Steinmann, Littérature d'hier et aujourd'hui" - Desclée de Brouwer, 1963.
Photo : Hélène Vallas
17:46 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : henri bosco, hélène vallas
lundi, 21 février 2022
Femme à la cravate noire, Modigliani, 1917
18:06 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : modigliani
Une feuille de nénuphar géant à l'envers
11:32 | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 19 février 2022
Yseult Saulnier
Les affres de la Gestapo dès 1940, à Prague. La Résistance au sein même d'un service allemand, à Lyon. Arrêtée en 1943, interrogée par Klaus Barbie puis emprisonnée 3 mois à Montluc alors qu'elle est enceinte de 6 mois. Une année à Ravensbrück. Mais le plus dur pour elle restera à jamais d'avoir dû laisser son bébé, né en prison. La Victoire les réunira.
20:28 Publié dans Histoire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yseult saulnier
L'or du temps
Qui sait, la fin des temps est peut-être venue, ici, à la limite de l’océan, sur cet arrondi de la terre, archipel de hasard, de roc, de vent et de sable, noyé.
Déchaînement des éléments.
La terre va s’engloutir, revenir à sa vérité première.
Matière, fusion, évanouissements.
L’homme disparaîtra, lui le passager clandestin, l’invité de la dernière heure.
Il s’en ira sur la pointe des pieds après avoir coloré d’un peu de poésie l’or du temps.
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise" N&B éditions, 2010
18:41 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : l'aube a un goût de cerise
évoluer parmi les avalanches
12:15 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yannick haenel, mark littlejohn
vendredi, 18 février 2022
Autant s’attaquer au plus difficile, comprendre la vie dans son entier
Gaétan se sent bien dans cette relation à priori bancale avec Léonore. Beaucoup de gens ont tenté de l’en dissuader. Certains sont rassurés lorsque tout tourne mal, surtout une histoire d’amour. Encore une preuve, ce qui se passe là est important. Lieu de l’impossible, peut-être le dernier, le seul, du réel. Presque par provocation, il n’a qu’une envie, être heureux avec Léonore. Pour aimer vraiment, il faut être contre la société, contre les autres. Parfois Gaétan veut tout abandonner, ses études, ses amis, Léonore, partir à l’autre bout du monde ou se mettre au jeu, tout brûler, ne rien conserver, aucune connaissance. De cette ivresse, il revient apaisé. Replonge dans l’étude. Là il reste des secrets, des territoires vierges. Autant s’attaquer au plus difficile, comprendre la vie dans son entier.
Raymond Alcovère, "Le Sourire de Cézanne", roman, N & B éditions, 2007
18:27 Publié dans Le Sourire de Cézanne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le sourire de cézanne
jeudi, 17 février 2022
Sur la pointe des pieds...
23:35 | Lien permanent | Commentaires (1)
Le monde à l'envers, Jan Steen, 1663
02:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jan steen
mardi, 15 février 2022
Le Pic St Loup et le château de Montferrand l'an dernier Photographe David Parenteau
18:54 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : david parenteau, pic saint-loup