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dimanche, 05 mars 2017

Reprise en main globale de la situation

2420128452.jpgNote de synthèse
NB ORG TS 101125
Reprise en main globale de la situation

L’abandon par le président Nixon en 1971 de l’étalon or a favorisé, comme préconisé par nos services, le dérapage des monnaies, le développement de l’économie virtuelle et la mainmise définitive des marchés financiers sur l’économie réelle. Commencée en 1974 avec la crise du pétrole, la dégradation de l’économie n’a pas cessé depuis, avec son corollaire la montée du chômage, la précarité, l’insécurité ; après « Les 30 glorieuses » qui avaient vu une relative prospérité, surtout dans les pays riches.
Le mouvement s’est accéléré dans les années 80 puis 90 ; la pauvreté a gagné du terrain partout, entraînant le repli sur soi, la peur du lendemain, la débrouille, la recherche de solutions individuelles.
Arrivé des Etats-Unis, le crédit s’est développé, rendant les populations dépendantes et assujetties ; la paralysie d’un pays par la grève comme on l’a vu en France en mai 68 est devenue impossible (dispositif complété par la destruction progressive des lois sociales).
L’argent, surtout depuis que la prospérité s’est envolée, est devenu une préoccupation majeure pour les gens. La publicité fait naître des désirs jamais rassasiés d’objets, d’images, de façons de vivre, au point que l’argent est l’étalon unique de réussite d’une vie : l’avoir a pris le dessus sur l’être.
Les barrières étatiques et douanières ont peu à peu sauté, les concentrations tissant une toile économique qui gouverne le monde. Les marchés financiers ont pris le pas sur les gouvernements ; d’où une défiance du politique dont chacun peut constater qu’il n’a plus de pouvoir sur l’économie réelle.
Les politiques ne peuvent faire autrement qu’accompagner le mouvement ; influant de moins en moins le cours des choses, ils se voient discrédités par les opinions publiques. Les partis de gauche surtout perdent de plus en plus de crédibilité ; l’opinion leur préfère des gouvernements de droite, moins ambigus.
En faisant sauter le verrou du communisme qui s’est terminé en échec en URSS - laquelle avait été longtemps maintenue sous perfusion par les pays occidentaux, et se présentait en même temps comme le repoussoir idéal - le libéralisme apparaît comme le seul système possible, le moins mauvais en tout cas.
La rupture sino-soviétique entre les deux grands régimes issus du communisme a été un événement capital - s’ils s’étaient alliés, le danger aurait été immense : la Chine s’est retrouvée momentanément dans l’ombre.
La chute du Mur de Berlin lui a ouvert un espace nouveau. La Chine n’a pas choisi l’affrontement ; au contraire elle utilise les armes du capitalisme, et domine même maintenant économiquement les pays occidentaux, sur leur propre terrain, devenu tout à fait logiquement le seul possible.
L’affrontement avec les Etats-Unis en fait les deux grandes puissances mais le processus d’alliance entre les deux, s’il est dissimulé n’en est pas moins réel et tangible, d’autant que d’autres pays émergents (Brésil, Inde, Afrique du sud, autres pays asiatiques) équilibrent mieux les centres de pouvoir apparents.
Les systèmes coercitifs, pour maintenir malgré tout la cohésion et l’adhésion autour d’eux, ont besoin d’un ennemi. La chute du Mur a créé un vide qu’il fallait combler. Ce fut le terrorisme.
Avantage, il maintient les populations dans la peur et permet d’installer des états policiers renforcés, un contrôle chaque jour plus accru, lié au développement des nouvelles technologies et à la cybernétique. Ainsi est monté en épingle un ennemi archaïque à qui nous donnons les moyens de rivaliser, de menacer avec succès l’occident. Autre avantage, il fait figure d’étendard et de contre feu pour les pays pauvres ; un conservatisme tout à fait favorable à nos intérêts peut ainsi perdurer.
La disparition du pétrole comme source d’énergie prépondérante affaiblira dans les décennies à venir leur source financière principale et partant, leur influence réelle et leur capacité de nuisance. Un chantier a été ouvert par nos services sur cette question.
Le développement exponentiel de la technique maintient les populations dans la dépendance à la consommation et les éloigne des sensations vraies.
Le règne de l’image et du virtuel crée un monde séparé où apparemment les limites ont disparu, devenant une sorte de refuge et de mythe. Création d’un sentiment illusoire de liberté qui éloigne du réel, lequel devient de plus en plus opaque, compétitif et violent.
La valeur refuge du virtuel est décuplée par la consommation de drogues issue de laboratoires techniquement très pointus, consommation en hausse constante qui présente le double avantage de diminuer l’esprit critique et la volonté des populations, en particulier de la jeunesse, de la rendre dépendante, et d’autre part de faire prospérer les mafias, lesquelles financent en tant que de besoin les opérations frauduleuses assurant la cohérence du système et le financement des pouvoirs en place.
L’aspect psychologique est essentiel. Dans les pays dits développés, l’esprit des populations doit sans cesse être accaparé, distrait par une foule d’informations inutiles et futiles.
L’objectif est de désamorcer peu à peu tout travail de mémoire, d’approfondissement, de véritable réflexion. Le temps est de plus en plus morcelé, compartimenté, de façon à lui enlever de l’épaisseur, de la constance. Il ne faut surtout pas que les gens parviennent avec des mots jusqu’à leurs sensations ni leur pensée ; tout doit être médiatisé à travers des écrans, des animations, sans trêve ni repos.
La sexualité sollicitée sans cesse sera mécanisée et surtout omniprésente comme spectacle, consommée, multipliée. Après avoir été censurée, elle est devenue obligatoire, ce qui la constitue en norme nouvelle. Son absence devient traumatisante de même que sa pratique standardisée et mécaniste. Il s’en suit un émiettement des relations humaines. Les taux de divorces sont croissants : la dernière structure de type communautaire, la famille, est en train d’éclater, isolant toujours plus les individus, conformément à nos plans.
Extrait de "Rien compris au rock and roll", polar d'espionnage, Raymond Alcovère, 2011, Clair de plume 34 éditions.

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