mercredi, 15 octobre 2014
Au temps de la marine à voile, aucun capitaine n’aurait eu l’idée d’appareiller un vendredi 13
Au temps de la marine à voile, aucun capitaine n’aurait eu l’idée d’appareiller un vendredi 13, mais nous sommes en 2012, et ces vieilles superstitions sont dépassées. On commémore cette année-là le centenaire du naufrage du Titanic, mais ça aussi c’est le hasard.
Pourtant, ce vendredi 13 janvier 2012, au moment où le paquebot Costa Concordia quitte le port de Civitavecchia, comme le Titanic en son temps, il accumule les superlatifs et les chiffres vertigineux. Un des plus grands bateaux de croisière d’Europe, surnommé « le temple du luxe et du divertissement ». Haut de treize étages, il emporte 4 252 passagers. 1 500 cabines, quatre piscines, cinq restaurants, treize bars et un centre thermal parmi les plus fastueux au monde, un casino, un atrium de huit ou neuf étages, de quoi donner le vertige…
Et puis, nous sommes bien loin de l’Atlantique nord, pas d’iceberg en vue en Méditerranée occidentale, de plus le paquebot suivra le plus souvent les côtes. Sept escales en sept jours, départ de Civitavecchia en Italie pour atteindre Savona, puis ce seront Marseille, Barcelone, Palma de Majorque, Cagliari, Palerme et retour.
Il a fière allure ce Concordia et il est presque neuf, baptisé en 2006. La cérémonie, il est vrai, avait été marquée par un incident : la bouteille de champagne, lancée par la top-modèle Eva Herzigova, ne s’est pas brisée, un signe de mauvais sort pour les marins mais bien vite oublié.
Raymond Alcovère, "Tragique vendredi 13", début du texte extrait de "Histoires vraies en mer Méditerranée"
15:28 | Lien permanent | Commentaires (0)
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