lundi, 26 juillet 2010
Les Saules
« Cependant le silence qui, à partir de cinq heures, succéda au vacarme était, d’une certaine manière, aussi oppressant. Rien ne venait plus couvrir le mugissement du Danube ; il emplissait l’air de murmures graves, plus musicaux que le bruit du vent, mais infiniment plus monotones. Le vent disposait de plusieurs notes qui montaient, puis descendaient, il jouait toujours une sorte de grand air élémentaire ; alors que le chant du fleuve se jouait au maximum sur trois notes graves, qui étaient par elles-mêmes lugubres. Dans l’état où étaient mes nerfs, ces notes me paraissaient convenir merveilleusement bien à une sorte de musique du destin ».
Extrait de "Les Saules", la plus longue nouvelle du recueil : "Elève de quatrième dimension.". Algernon Blackwood, né en 1869 est peu connu. Il a pourtant écrit quelques nouvelles fantastiques très réussies, comme celle-ci, ou encore "Le Camp du chien", dans le recueil du même nom. On peut trouver ces textes dans la collection mythique "Présence du fantastique" chez Denoël.
14:11 Publié dans Critique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : algernon blackwood
Commentaires
Une collection qui fait un bon deux mètres dans ma bibliothèque. Il fait chaud à Montpellier et je crois que j'attendrai l'hiver pour aller rêver à Antigone. Je t'embrasse.
Écrit par : ariaga | lundi, 26 juillet 2010
Il fait quand même moins chaud que d'habitude ; c'est comme ça d'ailleurs depuis plusieurs étés maintenant ; fais-moi signe si tu viens en terre grecque... Bises
Écrit par : Ray | lundi, 26 juillet 2010
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