mercredi, 23 juillet 2008
Quel écrivain je serais !
"Oh mon Dieu ! Si j'écrivais le style dont j'ai l'idée, quel écrivain je serais !"
Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet, 16 janvier 1852
15:27 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : flaubert, écrivain, style
Commentaires
Le "vieux romantique" n'arrivait pas à se contenter malgré son gueuloir, malgré ses innombrables heures passées à travailler sur ses phrases. C'est le vieux rêve flaubertien qui s'exprimer ici, écrire un livre qui ne se tiendrait qu'à la force de son style. Ce livre n'a encore jamais été écrit.
Écrit par : Léopold Révista | mercredi, 23 juillet 2008
Le style, c'est important, mais je pense que les idées le sont encore plus. j'aurais voulu écrire le commentaire de Léopold Revista mais la place était déjà prise. Bises.
Écrit par : ariaga | jeudi, 24 juillet 2008
Je conseille vraiment de lire la Correspondance de Flaubert (en Folio) ; on y comprend que la recherche sur le style allait de pair avec une réflexion sur le fond, son intelligence est prodigieuse !
Écrit par : Ray | jeudi, 24 juillet 2008
J'ai lu, il y a longtemps, je vais suivre ton conseil. Avec la maturité on voit les choses autrement. Bises.
Écrit par : ariaga | lundi, 28 juillet 2008
j'adore Flo , je vais lire la correspondance de ce pas , je croyais qu'elle n'était qu'en pleiade , romantique ?
humm ? c'est officiel ?
qu'importe
basho aussi c'est bien mais cela n'a rien à voir ... (sauf qu'il est sur ma liste de livre cher à acheter) maintenant que le folio a pris la place du pleiade , ça fait un appel d'air frais , vous allez me dire que vous vous en foutez , soit , mais veuillez considérer que c'est l'été et qu'il est agréable de discourir sous la tonnelle ...
Écrit par : lam à l'eau | mercredi, 30 juillet 2008
Pas vraiment romantique non ! Voilà ce qu'il écrit à propos de Graziella de Lamartine : « Que c'est beau ces histoires d'amour, où la chose principale est tellement entourée de mystère que l'on ne sait à quoi s'en tenir ! L’union sexuelle étant reléguée systématiquement dans l'ombre, comme boire, manger, pisser, etc. ! Ce parti pris m'agace. Voilà un gaillard qui vit continuellement avec une femme qui l'aime, et qu'il aime, et jamais un désir ! Pas un nuage impur ne vient obscurcir ce lac bleuâtre ! O hypocrite ! S'il avait raconté l'histoire vraie, que c'eût été plus beau ! Mais la vérité demande des mâles plus velus que M. de Lamartine. »
Écrit par : Ray | mercredi, 30 juillet 2008
Flaubert se définissait comme un "vieux romantique" refusant l'étiquette réaliste. Pour la correspondance, l'intégrale avec un guide est sorti en pléiade (le guide est de cette année). En folio, il me semble qu'on trouve essentiellement les lettres à Louise Colet.
Écrit par : Léopold Révista | mercredi, 30 juillet 2008
Ni romantique ni réaliste, c'est là sa force ! Le folio est constitué d'un choix de lettres qui couvre toute sa vie, 850 pages pour 10,50 € !
Écrit par : Ray | mercredi, 30 juillet 2008
Merci de la précision pour Folio.
Oui ni romantique, ni réaliste c'est sa force mais aussi son ambiguité. Que de différences entre Salammbô, Madame Bovary et Bouvard et Pécuchet!
Cordialement
Écrit par : Léopold Révista | mercredi, 30 juillet 2008
Sans doute qu'il n'y a pas de grand talent sans grande ambiguïeté ! L'unité entre toutes ses oeuvres est le style n'est-ce pas, la recherche stylistique ?
Écrit par : Ray | mercredi, 30 juillet 2008
Bien que je n'aie jamais essayé de donner une unité aux oeuvres intégrales de Flaubert, des traits stylistiques, comme vous le soulignez, semblent se dégager de l'ensemble de l'oeuvre flaubertienne. Je pense notamment à l'ironie flaubertienne. D'ailleurs si, à l'occasion, vous en sélectionnez quelques traits sur votre blog, je serai ravi de partager cela.
Écrit par : Léopold Révista | jeudi, 31 juillet 2008
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