vendredi, 30 novembre 2007
L'éloigner de soi
Après tout pourquoi pas ! Pourquoi pas le désir ! Ce que j’aime avant tout en Elle. Le velouté de sa peau, une étoffe, une seule sur son corps, le visible et l’invisible, ce qu’à mesure Elle dévoile, ses tressaillements, la légèreté de son corps, soudain, cet abandon qui n’en est pas un, cette liberté... Tout ce qui s’envole, ces émotions qui disparaissent à peine éprouvées. Je donnerai cinq ans de ma vie pour une heure de plaisir avec Elle. Une heure de grâce. Une heure de folie et de mort. C’est dans le sexe qu’on est le plus près de la mort, et c’est pour ça justement qu’on en est le plus loin, qu’on veut absolument la fuir, l’éloigner de soi.
Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", éditions n & b, prix 98 de la ville de Balma
16:05 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : raymond alcovère, fugue baroque, nina houezl
Commentaires
Simplement merveilleux, touchant, je suis emportée.
Écrit par : Florentine | vendredi, 30 novembre 2007
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