dimanche, 28 octobre 2007
Aucune reconnaissance, aucune restitution
Je ne crois pas à une séparation bien nette entre la vie et la mort, entre Lucie et moi, entre ce qui me serait arrivé si Elle n’avait pas été là et... Parfois j’ai cette sensation qu’il n’y a qu’une réalité, la même tout le temps, que rien ne change vraiment. Un flot continu, peut-être sans commencement ni fin et nous sommes ce flot, ni plus ni moins. La joie et la tristesse ne sont que celles des poètes. Les poètes qui écrivent des livres, mais aussi ceux de tous les jours, dont les actes sont gratuits, cachés, qui embellissent le monde autour d’eux. Là est le vrai don, la poésie. Peut-être n’y a-t-il rien de vraiment beau qui ne soit complètement gratuit, n’appelle aucune reconnaissance, aucune restitution.
Raymond Alcovère, extrait de "Fugue baroque", édtions n & b, 1998
00:45 Publié dans Fugue baroque | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Raymond Alcovère, Fugue baroque
Commentaires
"Juge du monde, oppose-toi aux arrogants, fais retomber sur eux le mal qu'ils ont commis."
Écrit par : la non-soeur | dimanche, 28 octobre 2007
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