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samedi, 02 juin 2007

Ainsi le ciel

Le ciel était une lutte, un amas de lances, un combat fratricide. Ainsi le ciel. Une symphonie du nouveau monde ; même si c’est vers l’ancien que je me dirigeais. Terrifiante cette immensité sauvage - encore plus que la Sierra -, ces vagues gigantesques dans le désordre de la nuit, ces remous effrayants, terrifiante et rassurante à la fois avec le bruit continu du bateau, les odeurs de machines, ce bloc de métal monstrueux, fumant et rugissant, traçant son sillon imperturbable à travers les flots déchaînés. Je me prenais à rêver que mon âme était pareille, un bloc insubmersible. J’assistais à un ballet de fin du monde, une danse macabre des éléments ; plaisir redoublé par le sentiment de sécurité, sur ce bâtiment qui fendait la mer, sourd aux hurlements de la tempête.

Extrait de "Solaire", Raymond Alcovère, roman en cours d'écriture

Commentaires

Moi, j'en suis encore au "Sourire de Cézanne". Délicieuse dégustation terminée, digestion commencée. Amitiés.

Écrit par : ariaga | samedi, 02 juin 2007

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