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mercredi, 14 juin 2006

Correspondances

Au fond, c'est triste à dire, la troupe à Domenech est à l'image de la France : atone, poussive, sans enthousiasme, avec un vieux chef à la baguette, incapable de changer de jeu, à l'identique de la classe dirigeante qui ne parvient pas à changer de discours ni de politique.

Comme notre pays qui ne compte plus guère à l'échelle de la planète, les Bleus sont devenus une équipe ordinaire, à la recherche de ses exploits passés. Bref, quand ça va mal, tout va mal. Et le football aussi.

Pierre Taribo, L'Est républicain

13:37 Publié dans Sport | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

Bien dit !
Y a quand même des journalistes qui mouillent leur maillot...

Écrit par : gazelle | mercredi, 14 juin 2006

14 juin, 8h30 du matin.

La chaleur étouffante tente une échappée belle dans la rame aérienne du métro du Trocadéro. Dehors, au pied de la Tour Eiffel, la Seine grise et sale maintient un équilibre fragile dans un décor ancien où des péniches endormies ont jeté l’ancre une nuit. Rien ne bouge. L’atmosphère bulleuse et cotonneuse invite à un éveil en douceur. Un clodo dessaoule dans le train et chante soudain, haut, fort et faux : Allez la pluie, allez la pluie, allez… j’émerge de ma somnolence, adossée au siège élimé et taggé, puis, reste songeuse, aimantée et fixée sur ce décor en noir & blanc à la Willy Ronis qui défile au ralenti dehors. Je pense à cet hymne à la pluie chanté par un fan de foot. S’il n’était pas si pauvre, il serait au cœur de ce troupeau de mercenaires qui traite les blanches à coups de bières, de capotes, de chants révolutionnaires. Seule la pluie hésite devant tant d’indifférence, de violence et de succès. Elle joue petit, en coulisse, arrosera peut-être un quartier voisin d’un geste frais. Je lève le nez, la cherche, puis rassemble en catastrophe mes affaires à Denfert, n’ayant pas senti le temps s’enfuir à écrire la pluie, la chaleur, les moins que rien du quotidien. Je cours changer de train de vie. Ouf, je l'ai eu!

Écrit par : Calou | mercredi, 14 juin 2006

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