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mercredi, 15 juin 2005

Les inédits de Brautigan - 3

HANSEL AND GRETEL

I have always wanted to write a poem about
Hansel and Gretel going through the forest,
leaving behind them pieces of apple pie to form
a sort of bridge between dream and reality, and
being followed by those gentle birds that
embrace both illusions like violins eating pieces
of apple pie.

HANSEL ET GRETEL

J'ai toujours voulu écrire un poème sur Hansel
et Gretel traversant la forêt, laissant derrière
eux des morceaux de tarte aux pommes pour
former un genre de pont entre le rêve et la
réalité, et suivis par ces gentils oiseaux qui
embrassent les deux illusions comme des violons
mangeant des morceaux de tarte aux pommes

APRIL GROUND

Digging in the April ground with a shovel that
looked like Harpo Marx, I cut a worm in two;
and one half crawled toward the infinitesimal,
and the other half crawled toward the eternal.

TERRE D’AVRIL

En creusant dans la terre d'avril avec une bêche
qui ressemblait à Harpo Marx, j'ai coupé un ver en
deux. et une moitié rampa vers l'infinitésimal et
l’autre moitié rampa vers l’éternel.


La septième livraison aux non-membres du NFCRB propose des extraits de Lay The Marble Tea, premier véritable recueil de Richard Brautigan paru chez Carp Press en 1959. Tirage: 500 exemplaires. Le recueil compte 24 textes dont 15 n'ont jamais été repris ailleurs. Le site internet de Ken Lopez (Book seller) vend(ait ?) cet exemplaire à... $4500 !!
Si je peux vous proposer des extraits de ce recueil, c'est grâce à mon pote Catfish McDaris de West Allis (Wisconsin) qui en a dégotté un exemplaire dans une bibliothèque publique et me l'a aimablement photocopié. Qu'est-ce qu'on dit à ce brave Catfish ? Tous en chœur : "Thanks a lot, Catfish!"


Traduction et notes : Éric Dejaeger

Commentaires

Je savais déjà qu'il y avait des trésors dans les bibliothèques alors " thanks a lot , Catfish!". Je suis très obéissante, j'ai recopié mot à mot pour ne pas mettre en colère Rick :
Thanks a lot, Rick !
mazette ! $4500 , ça fait dans les combien ?

Écrit par : myriade | mercredi, 15 juin 2005

T'as raison, on est jamais trop prudent, des fois, à partir de la 48 ème Chimay, on sait pas pourquoi, il a le sang chaud tout d'un coup !

Écrit par : Ray | mercredi, 15 juin 2005

INCROYABLE, MAIS VRAI !!!
UN INÉDIT DE BRAUTIGAN DÉCOUVERT CE JOUR !

LE PÉTROLE PLOMBE E MARCHÉ

Wall Street est orienté désormais en baisse ce mercredi, selon la tendance de début de séance, puisque le Nasdaq abandonne maintenant 0,62%, à 2.056 pts, contre une correction de 0,38% de la Chimay, indice historique américain, qui revient à 10.508 pts. Ce sont essentiellement les prix du pétrole qui pèsent ce jour, après un rapport des stocks US qui fait ressortir une nouvelle chute des stocks commerciaux de Chimay sur la semaine passée.
Le baril de Chimay brut pour juillet clôturait hier à 55$ tout juste sur le Nymex américain, et reste logé fermement sur cette barre ce mercredi, après une décision sans surprise de l'OPEP, qui entend donc comme prévu rehausser ses quotas de production, avec un plafond qui passera à 28 millions de barils par jour dès début juillet. Les opérateurs se veulent toujours prudents après cette réunion du cartel des buveurs de Chimay, dont la capacité d'absorption se veut désormais limitée sur les prix. L'OPEP qui va relever symboliquement ses quotas de production de 0,5 million de barils par jour, mouvement qui n'influera pas réellement, selon nombre de spécialistes.

Écrit par : P.A.G | mercredi, 15 juin 2005

Myriade, ce cher Ray en a d'autre sous son manteau. Environ 200 poèmes de Brautigan parus en anglais n'ont jamais été traduits en français. Les recueils parus chez L'Incertain puis repris au Castor Astral ne sont pas des "texte intégral".

Le prix demandé par Lopez Ltd (ce mec ne vend que des éditions originales rares et dédicacées - surfez un peu hors France ! Vous n'avez pas Google en anglais ?), c'était pour une édition dédicacée par Brautigan à sa petite amie du moment, qui avait posé pour le dessin de couverture (que Ray n'a pas posté).

P.A.G., perso, je carbure mieux à la Chimay qu'au baril de brut. Puis-je me permettre, cher P.A.G., de t'apprendre que la Chimay ne se vend ni en baril ni même en fût ? Uniquement en bouteille(s) de 33cl capsulées, de 75cl bouchonnées et muselées comme le champ' et, pas facile à trouver même en Gelbique, en magnums bouchonnés et muselés.

Bon, m'en vais cuire les frites et saisir les steaks.

Écrit par : Rick Hunter - Président des saoulréalistes du Hainaut | jeudi, 16 juin 2005

Je vais encore decevoir Rick, je ne comprends pas assez l'anglais pour aller googoler en anglais et je n'aime pas la bière.
Par contre, je me suis doutée que je n'avais pas l'intégrale des 3 recueils de poésies sur 81 p. (sans compter la préface) donc Ray, je serais souvent devant ton blog à bavarder avec tes étranges compères.

Écrit par : myriade | jeudi, 16 juin 2005

No problemo, mais vrai si tu picoles pas faudra t'accrocher avec cette bande de pochards, Calou qui est une fille volontaire y arrive mais pas sans mal, Gigi lui dès qu'il biberonne un peu tu vois le résultat, mais faut pas lui dire, dès qu'il est rien allumé il se croit dans un amphi de philo devant Platon, Kant et toute cette bande de joyeux drilles, lui il se comprend note bien, c'est déjà ça !

Écrit par : Ray | vendredi, 17 juin 2005

Belle prose, Ray ! Jolie envollée ! Mais la ponctuation... Pas trop Proust...

Écrit par : Rick Hunter - Président des saoulréalistes du Hainaut | vendredi, 17 juin 2005

Au contraire, si t'as la longueur des phrases, il te reste plus que la ponctuation, et là ça devient du boulot, quand tu penses à ces feignants qui font que des p'tits bouts, avec juste trois points entre, s'font pas chier, comme dirait JJM...

Écrit par : Ray | samedi, 18 juin 2005

Du lien entre virgule et conscience : si, de Proust, nous devons aborder, humblement, la façon de ponctuer, vous (bande de blablateurs) n'êtes pas sans savoir que ledit auteur (immense, n'en déplaise à suivez mon regard), laissait justement flotter, oui, flotter la phrase en pleine page, sans virgule, si ce n'est au début et à la fin pour tenir un peu le lecteur par la main, mais pas en plein milieu et parfois sur plus de dix lignes, histoire de balancer le lecteur dans les vagues du texte, sa houle où il devait se débrouilller avec sa mémoire pour ne pas rompre le fil avec la terre ferme, comme un élactique (et toc !), autrement dit un lien avec le cœur de la conscience, donc ; mais les correcteurs de l'éditeur, pensant que l'auteur, à l'époque pas encore adulé par tous (et ce n'est que justice, sauf pour suivez mon regard), n'avait pas pris le temps (lui ! le Temps ! quelle honte !) de faire le petit boulot du scribe, avaient, ô scandale, ajouté ici et/ou là des virgules selon les règles étalbies par l'Académie (ah mais !), bref, ils avaient détruit tout le travail véritable de l'écrivain (vous voyez de qui je parle), lequel consistait à restituer la véritable réalité dans et par la littérature, ni plus, ni moins, grâce aux "anneaux d'un beau style", lequel, en l'occurrence, devait, oui devait, se passer de virgule pour que le lecteur éprouve, vive cette tension interne au texte non soutenu par le rythme ponctué et donc, plonger, corps et âme, littéralement, dans l'océan des mots et nager vaille que vaille en ne pouvant compter que sur le rythme et le fil si ténu, de sa propre conscience ! Malin, hein ? Allez. Maintenant on va lire Tintin, d'ac ?

Écrit par : CQFD | samedi, 18 juin 2005

Ouais, c'est bien beau, mais on aimerait bien avoir une phrase qui illustre cette brillante analyse (même P.A.G. aurait été INCAPABLE d'en faire autant !) ! Ray, toi qui sais Proust par (le) cœur, tu pourrais pas nous trouver ça, please ? Et la faute de frappe "étalbies", juste avant l'Académie, c'est voulu ou pas ? Est-ce ironie ? Est-ce pour tenir en éveil le lecteur critique ? Ou bien un signe avancé de sénilité, les doigts qui se font des nœuds sur le clavier ? Bref, j'en reste coi, quoi. Merci Ray pour l'hénaurme effort que ça va te demander par ce jour de canicule (je sens que certains esprits faciles vont rebondir sur ce thème estival très prisé des buveurs de Chimay et autres Bordeaux, rouge, ou Mâcon, blanc !)

Écrit par : J.-J. M. | samedi, 18 juin 2005

C'est la première fois que je viens sur ce blum, et je trouve qu'il est trop fort ! Un Ray-on de soleil dans ma vie intellectuelle ! Abreuvons-nous mes frères à la source de l'esprit qui trouve en toute chose matière à boire le vie ! Hey men !

Écrit par : Cosinus | samedi, 18 juin 2005

Moi aussi ! Et j'en profite pour dire bonjour à toute la famille (dire à Roro que Marcel a pu louer une caravane pour Juillet à la Baule et que donc on se téléphone pour savoir si on prend sa bagnole ou la nôtre). Merci Ray !

Écrit par : Marie-Claudia, du Gers | samedi, 18 juin 2005

C'est OK ! je sors les galçons pour le 51 ! Que Marcel oublie pas ses boules pour la Baule, on sait jamais ! ;-)))))

Écrit par : Roro | samedi, 18 juin 2005

Brillant, forcément brillant ; il y a un petit blème, c'est que j'ai l'édition de la péïade d'avec les virgules (offerte par ma belle-mère, j'y tiens par dessus tout), et les modeste émoluements que m'offrent la république ne me permettent pas de réinvestir dans la version avec virgule (cette petite vaguelette si charmante). Je vais aller faire un tour sur le net (pour te faire plaisir gigi) mais ne garantis rien, journée chargée, anniversaire de fifille au domaine de Meric (espace public aujourd'hui et ancienne résidence du peintre trop tôt disparu Frédéric Bazille) et en attendant je vous roule (en particulier aux nouvelles venues - on a beau aimer Proust, on peut avoir ses préférences) la pelle du 18 juin !

Écrit par : Ray | samedi, 18 juin 2005

"galçons" est une contraction de "glaçon" et "caleçon" qui manifeste bien l'état d'esprit de Roro. Sacré Roro !

Écrit par : F. de Saussure | samedi, 18 juin 2005

Nous aussi on t'aime !

Écrit par : Les folles du Blum à Ray | samedi, 18 juin 2005

Ray, tu scannes en mode "texte" une phrase de Prouts de ton exemplaire de la Péiade, tu la balances dans un doc, tu supprimes les virgules et tu postes.

Écrit par : Rick Hunter - Président des saoulréalistes du Hainaut | samedi, 18 juin 2005

La technique, à un certain degré de son avancement, trouve toujours chez moi une victoire que je lui concède facilement. Non je ne ferai pas ça à Prouts, mon ami, mon frère, je lui laisse l'absence de virgule qu'il veut, par contre Gigi amoroso lui, qui possède toutes les éditions idoines pourrait nous envoyer un poulet de son espèce que je recopierais dare-dare (si je puis dire) on the blog (et on the rocks ce qui ne serait pas de trop vu la température) (Oh oui car j'écris dans la chaleur de la nuit).
Bon et c'est tout ce que ça vous fait, y a plus d'Europe, les bouleversements s'enchainent, l'autisme des dirigeants creuse un fossé grandissant, vous croyez que c'est le moment de s'occuper des virgules de Proust, c'était le 18 juin, le premier jour depuis l'ouverture de ce blog sans la moindre note, vous croyez que c'est le hasard, que celui qui croit au hasard me jette la première pierre, réveillez-vous bon dieu, le monde est en train de changer, ne faites pas semblant de ne pas savoir, aux armes citoyens !

Écrit par : Ray | dimanche, 19 juin 2005

J'écris à la fraîche, moi, Môssieu, pendant que vous cuvez, dès le lever du merle d'en face, alors pour hier, mes "commentaires" étaient un appel matinal, désormais dit "L'appel de la virgule". Quant à l'Europe, oui, c'est la pleine ébullition et je trouve très étonnant (quoique ?) que, ici et là, presque partout, on tâche de faire naître remords et culpabilité chez ceux qui, de façon "stupide" selon Barnier, ont dit non. Que ce soit pour des raisons différentes, c'est évident, et je ne me reconnaitrais pas dans certaines raisons avancées par certains (avant tout J.M. L. et P. de V., et aussi certaines attitudes fossilisées, pour lever ce flou peu artistique, adresseez-vous à Ray dont l'argumentaire est des plus acérés). Cependant, s'il y a des raisons de dire non et qu'elles soient prises en compte par tant de citoyens, ce n'est pas la cause de la crise actuelle : celle-ci existait déjà, bien sûr ! Il n'y a qu'à voir les affrontements à Bruxelles ces derniers jours pour s'en rendre compte. Et puis, que l'on continue de dire que le non signifie que l'on est contre l'Europe est bien sûr faux, du moins en ce qui me concerne. Qu'on ne soit pas d'accord, soit. Mais qu'on méprise celui qui n'est pas d'accord, non. Or c'est bien ce qui se passe en ce moment. Bref, ce n'est pas passé, ça craque. Re-bref : ne perdons pas le sens de l'humour ! Ah… l'humour, voilà un beau thème européen et bloguien…

Écrit par : J.-J. M. | dimanche, 19 juin 2005

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