Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 03 avril 2016

Aujourd'hui

Art RogersArt Rogers, 1964

13:00 Publié dans Photo, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art rogers

Dans l'abîme du cœur

Pindare, Franco Fratini"La parole vit bien au-delà des actes, si seulement, par la faveur des Grâces, la langue va puiser dans l'abîme du cœur."
Pindare
Photo de Franco Fratini

samedi, 02 avril 2016

Autoportrait à la palette

autoportrait-cezanne.jpgDes arbres, un coin de ciel safran, des branches de pins se balancent dans l’air doré, corps suspendus flottant au dessus du vide, vert sauge de la végétation, baigneurs, baigneuses, chaque tableau fait partie de l’unité du monde, une parcelle de l’univers, détachée afin de mieux le rejoindre. Il y a toujours une relation d’amour, de fusion dans sa composition." C’est comme si chaque point du tableau avait connaissance de tous les autres", écrira Rilke à propos de La Femme au gilet rouge, Madame Cézanne. "Les sensations formant le fond de mon affaire, je crois être impénétrable." A la question, écrivez une de vos pensées ou une citation dont vous approuvez le sens, Cézanne a répondu ces vers de Vigny : "Seigneur, vous m’avez fait puissant et solitaire. Laissez-moi m’endormir du sommeil de la terre." Le véritable vers est : "Hélas ! Je suis, Seigneur, puissant et solitaire..."
Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, éditions n & b, 2007, extrait
Autoportrait à la palette (remarquez le pouce !)

Cézanne

photo-cezanne.1251000504.thumbnail.jpgElle l’imagine, se levant de bon matin, préparer ses pinceaux et son chevalet, partir d’un bon pas, l’esprit en ébullition, ou très placide peut-être, à travers la campagne aixoise, tenter d’en saisir le mystère, le regard fixé sur la Sainte-Victoire. "Regardez cette Sainte-Victoire, quel élan, quelle soif impérieuse de soleil et quelle mélancolie le soir, quand toute cette pesanteur retombe. Les blocs étaient du feu. Il y a du feu encore en eux. L’ombre, le jour a l’air de reculer en frissonnant, d’avoir peur d’eux."
Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, éditions n & b, 2007, extrait

vendredi, 01 avril 2016

La dernière Sainte-Victoire de Cézanne

cezanne, le sourire de CézanneLa dernière Sainte-Victoire de Cézanne : une assomption, sombre, crépusculaire, en bleu, vert, marron et noir. Il a tout concentré, teintes de blocs soyeux, masses terrifiantes agglutinées, taches blanches disséminées. L’existence est inachevée, ce que nous en décelons reste partiel. Une autre est son propre reflet dans une eau glauque, une eau de nuit, un vitrail.
Il s’est vite détaché des impressionnistes, la bande impressionniste à qui il manque un maître, des idées, comme il l’écrira plus tard. Ce n’est pas l’impression d’ensemble, l’atmosphère du tableau qui l’intéresse mais le ressort intime des choses, leur structure, la relation secrète. Pourtant grâce à eux, et Pissaro, l’humble et colossal Pissaro, le premier qui l’aidera à éclaircir sa palette, il fera une découverte déterminante : "La matière j’ai voulu la copier, je n’arrivais pas, mais j’ai été content de moi lorsque j’ai découvert qu’il fallait la représenter par autre chose... par de la couleur. La nature n’est pas en surface, elle est en profondeur. Les couleurs sont l’expression, à cette surface, de cette profondeur, elles montent des racines du monde."
Raymond Alcovère, extrait de "Le Sourire de Cézanne, 2007, N&B éditions