dimanche, 18 septembre 2005
L’imagination au service de la transgression
Voyageur étranger, ne maugrée pas, ne maudis pas ce désordre improductif, cette récréation de tout instant, prends pazienza : et ouvre les yeux. Naples, la ville spectacle, te donne sa première leçon : à l’école du regard, la vraie, apprends à regarder ; non plus une scène artificielle, un écran de toile ou de verre, mais directement dans la rue, la vie quotidienne des plus grands acteurs du monde. Le seul pouvoir qui règne sur Naples, depuis la nuit des temps, c’est l’imagination. L’imagination au service de la transgression. Tout fait spectacle à Naples : grâce à l’esprit ludique, à l’ironie, à l’auto-ironie, à la finesse d’esprit, à l’esprit grec, des napolitains. Jouer : la douleur, par exemple, ou la joie. Manière de mettre une certaine distance entre soi et un monde douloureux, de jouer la douleur précisément, de déjouer le malheur.
Jean-Noël Schifano, Naples
14:45 Publié dans Sculpture | Lien permanent | Commentaires (0)
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