mardi, 03 octobre 2006
Les claires-voies de la toiture
Je me jetais sur les livres comme s'il devaient nécessairement me livrer la clef de moi-même. Et la serrure avec. Lisant à bride abattue. Dans le métro. Dans la rue. Au bistrot. Dans mon lit. Sur les bancs des squares, au milieu des pigeons et des cris d'enfants, les soirs d'été ou le dimanche après-midi. Et jusque dans les chiottes des usines qui m'employaient, culottes baissées, accroupi au-dessus du trou, une branche nouvelle de marronnier en bourgeons ventrus se balançant au-dessus de ma tête sur le ciel blanc bleuté qui tapissait les claires-voies de la toiture.
Louis Calaferte – Septentrion – 1963
Sculpture de Giacometti
13:20 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, écriture, Calaferte
Commentaires
Hé oui, le ciel est par-dessus le toit, si bleu, si calme, berce sa palme...
et sur la colline, la caravane passe...
Écrit par : Endora | mardi, 03 octobre 2006
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