mercredi, 31 juillet 2024
Les nuages s’effilochèrent avant de se retirer comme un rideau de théâtre pour découvrir un paysage nouveau
Au bout d’un moment, il remarqua que les nuages moutonnant aperçus la veille gonflaient insensiblement et épaississaient. Ils se déplaçaient lourdement en larges volutes, s’amoncelant à l’horizon. Le vent qui l’éloignait toujours de Guayaquil redoubla d'intensité.
Il sentait son aille ployer sous sa force. Au sol, la végétation revenait, par touffes de buissons, puis par petits bosquets. Mais il n'eut pas le temps de l'observer plus longtemps. Les météores s’agitaient, le vent soufflait maintenant en rafales.
Puis tout alla très vite, trop vite. En un rien de temps, le ciel fut pris de folie. Précédés de roulements de tonnerre, les nuages se rapprochèrent à une vitesse hallucinante. Il perdit de l’altitude mais il n’y avait rien d’autre à faire. Le sol était plat : se poser c’était à coup sûr ne plus pouvoir décoller, autrement dit une mort certaine. Mais l’aurait-il pu seulement, rien n’était moins sûr ! Il était bousculé à présent par les bourrasques ; le courant était tel qu’il ne maîtrisait plus aucun mouvement de son aile, ballotté comme un fétu de paille. Des éclairs zébrèrent le ciel. L’horizon s'était enténébré, on ne distinguait même plus le sol. Le tonnerre claqua violemment, il eut l'impression que le ciel allait s'entrouvrir et l’avaler ; sa dernière heure était arrivée, il pensa aux siens, à son village et envoya une prière au ciel.
Alors, dans cette air de fin du monde, d'un coup, les trombes d’eau se déversèrent en véritables torrents. Il était dans l’œil du cyclone. Les gouttes, froides et dures, lui criblaient le visage. De peur d’être projeté et fracassé au sol, dans un sursaut, il actionna son aile le plus fort possible. Soulevé dans les airs, il jeta toutes ses forces dans la lutte. Jamais il n’avait volé aussi vite. Il ne sentait plus ses muscles, il lui sembla être devenu un oiseau.
Alors que, à bout de forces, il allait lâcher prise, enfin la pluie et le vent se calmèrent. Aussi vite qu'ils étaient venus, les nuages s’effilochèrent avant de se retirer comme un rideau de théâtre pour découvrir un paysage nouveau.
Photo : Mark Littlejohn
La Découverte de Xénon, Raymond Alcovère, nouvelle, extrait.
Gros Textes éditions, 74 pages, 8 €, format 14 x 10 cm
Peut être commandé sur le site de l'éditeur :
https://grostextes.fr/publication/la-decouverte-de-xenon/
Ou bien :
raymond.alcovere@gmail.com
09:56 Publié dans La découverte de Xénon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la découverte de xénon, mark littlejohn
lundi, 29 juillet 2024
Trois couleurs mer
10:32 Publié dans Grands textes, Poésie, Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jean azarel
vendredi, 26 juillet 2024
Eté
11:26 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : andré du bouchet, de chirico
mercredi, 24 juillet 2024
Méfiez-vous des romanciers
En 1832, à la tête des conservateurs, le baron Thénard s'opposa farouchement au projet de Victor Hugo de réduire de 16 heures à 10 heures la durée du travail journalier des enfants. Thénard devint le "Thénardier", le couple d'aubergistes qui maltraite Cosette...
23:13 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : victore hugo
mardi, 23 juillet 2024
Voix vives
21:51 Publié dans Evénements, La découverte de Xénon | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 20 juillet 2024
A Voix vives, de Méditerranée en Méditerranée
Je serai présent à Sète mardi 23 juillet de 18 h à 20 h sur le stand des éditions Gros Textes au festival Voix vives, de Méditerranée en Méditerranée pour y dédicacer notamment « La découverte de Xénon », nouvelle qui vient de paraître, et « Doubles », recueil de nouvelles (2022).
Sète, place du Livre : place du Pouffre /Léon Blum.
Au plaisir de vous y retrouver.
Dans des temps très anciens, la terre de Guayaquil était cernée par une lande marécageuse peuplée d’oiseaux, d’insectes et de crocodiles. Jamais un humain ne l’avait traversée. La progression y était trop dangereuse parmi les eaux boueuses, les marais et les sables mouvants.
Heureuse enclave au milieu de cette désolation, Guayaquil s’ordonnait autour d’un pic rocheux prolongé au sud par un plateau. Une rivière arrosait les jardins étagés au pied de la montagne. Puis, lande et forêt s’étalaient jusqu’aux limites du monde connu. Au-delà, de toutes parts, on ne distinguait qu’une immense étendue verte, apparemment infinie. Etait-ce l’influence de cette crête rocheuse, en tout cas, un microclimat sec et tonique rendait la vie supportable et même agréable à Guayaquil.
Les rares intrépides qui s’étaient aventurés hors des limites du village n’en étaient pas revenus.
La Découverte de Xénon, Raymond Alcovère, début du texte.
Couverture : Laure Scheffel
Gros Textes éditions, 74 pages, 8 €, format 14 x 10 cm
https://grostextes.fr/publication/la-decouverte-de-xenon/
Pour toute information : raymond.alcovere@gmail.com
20:43 Publié dans Doubles, Evénements, La découverte de Xénon | Lien permanent | Commentaires (0)
mercredi, 10 juillet 2024
Signature au Festival Voix vives, à Sète le 23 juillet
Je serai en signature à Sète mardi 23 juillet de 18 h à 20 h sur le stand des éditions Gros Textes au festival Voix vives, de Méditerranée en Méditerranée. Avec notamment « La découverte de Xénon » qui vient de paraître, et « Doubles », recueil de nouvelles.
Sète, place du Livre : place du Pouffre /Léon Blum.
Au plaisir de vous y retrouver
Extrait 3 de la Découverte de Xénon :
Toujours il avait été fasciné par les limites du monde. « Impossible que la vie s’arrête aux marécages ! » « Il doit bien y avoir un ailleurs ! » répétait-il. L’idée de partir à sa découverte l’obsédait. Fasciné par les oiseaux, il les observait sans cesse. Jusqu’au jour où il eut cette idée : « C’est par les airs qu’il faut voyager ! »
Mais c'était un interdit. Alors, sans rien dire à personne, il commença à réfléchir, dessiner des plans, des maquettes. Poursuivant sa quête, Il construisit, dans le plus grand secret, à l'aide de bois, de cordages et de tissus, une paire d’ailes, adaptée à son corps et qu’il pouvait actionner grâce à un mécanisme par lui conçu. Son idée, prendre de l’élan à partir du plateau de la montagne, puis sauter dans le vide. Évidemment, le précipice qui surplombait les champs était assez abrupt pour se rompre le cou en cas de chute.
Il était bien conscient du danger, pourtant il était persuadé qu'il réussirait. Personne, bien sûr, n'était au courant. Il avait suffisamment réfléchi, il était temps de passer à l'action.
Le livre peut être commandé ici :
https://grostextes.fr/publication/la-decouverte-de-xenon/
Contact : raymond.alcovere@gmail.com
11:25 Publié dans Evénements, La découverte de Xénon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : la découverte de xénon
lundi, 08 juillet 2024
"Les jours se mêlent dans un ordre plus audacieux." Hölderlin
10:22 Publié dans illuminations | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : hölderlin
dimanche, 07 juillet 2024
Un rêve...
15:18 Publié dans Insolite | Lien permanent | Commentaires (0)
samedi, 06 juillet 2024
Arbres...
12:07 Publié dans Curiosités | Lien permanent | Commentaires (0)
Audrey et Colette
Audrey Hepburn et Colette en 1951. Audrey se préparait alors à jouer Gigi à Broadway et était venue recueillir les derniers conseils de l'auteur à Paris.
12:05 Publié dans Histoire littéraire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : audrey hepburn, colette