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jeudi, 31 décembre 2020

Le catalan universel

Miro, le sourire de CézanneLes tableaux de Miro sont des symphonies, des hymnes à la vie. Ciel bleu, céruléen, nuages rouges. Il se voulait catalan universel. Miro, étonnant de simplicité, de clairvoyance, avouant que les mots n’étaient pas sa spécialité. Pourtant : "Les choses suivent leur cours naturel. Elles poussent, elles mûrissent. Il faut greffer. Il faut irriguer, comme pour la salade. Ca mûrit dans mon esprit. Aussi je travaille toujours énormément de choses à la fois. Et même dans des domaines différents : peinture, gravure, lithographie, sculpture, céramique." Avec cette idée, de l’impression globale du tableau, qui revient. Pour moi, un tableau doit être comme des étincelles. Il faut qu’il éblouisse comme la beauté d’une femme ou d’un poème. Qu’il ait un rayonnement... Plus que le tableau lui-même, ce qui compte, c’est ce qu’il jette en l’air, ce qu’il répand. Miro, magicien, avec son désir d’être au plus près de la vie, des objets de tous les jours, ramenant de ses promenades sur la plage de Majorque des bouts de bois, de ficelle. Il voulait un art populaire et l’avait trouvé finalement. Partout du rouge, du bleu, de l’indigo, du jaune, la passion, voilà le catalan universel.
Raymond Alcovère, Extrait du roman : "Le sourire de Cézanne", 2007, éditions N & B

Les Bêtes de le mer, Matisse, 1950

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mercredi, 30 décembre 2020

Portrait de Pierre Matisse, 1909

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Paysage par temps calme

poussin-paysage-par-temps-calme-1651.jpgOn peut passer des dizaines de fois devant un tableau de Poussin et ne rien voir. A son ami Chantelou : "Les choses esquelles il y a de la perfection ne se doivent pas voir à la hâte, mais avec temps, jugement et intelligence. Il faut user des mêmes moyens à les bien juger comme à les bien faire". L’émotion tisse son œuvre. L’espace est baigné d’une douce lumière, transfiguré, présence de la volupté, mais aussi de la volonté farouche des hommes, touches graciles de vert dans le jade du ciel. Une perfection qu’on devinait confusément est là, manifeste, sur la toile. Lumière romaine, tour à tour triomphante et souple, sensualité des corps, justes, voluptueux, jamais idéalisés, tout précise l’harmonie, la souplesse, l’éternel retour...
Cette œuvre : Paysage par temps calme. Le bleu de l’eau et des météores se contemplent, enserrent le paysage, un rêve entre les deux, lui aussi dédoublé par son reflet. Sinon presque rien, des animaux paisibles, la montagne se fond dans l’architecture des nuages, les feuilles de l’arbre sur la droite s’effilochent irréelles, ténues, graciles, les nuages s’envolent vers le haut du ciel, la sensation de calme est rassemblée, ramenée partout, innervée.
Un homme au premier plan s’appuie sur une canne, près de lui un chien mais leur regard flotte indifférent à cette beauté, ils en sont tellement pénétrés qu’ils n’ont pas besoin de la regarder. Le mouvement de leur corps est le lever de rideau de la scène. D’autres personnages, minuscules, des cavaliers, l’un d’entre eux lance sa monture à toute vitesse, il va quitter le tableau, il n’a pas place ici, son départ imminent le montre, la tranquillité va reprendre sa place.
Partout dans l’œuvre de Poussin, ces nuances de teintes qui sculptent le paysage, répandues sur les contours, cieux déchirés, adamantins, douceur infinie des regards, apaisante. Souvent, les personnages sont pris de frénésie, c’est l’orage, le grand vent de l’Histoire, la Bible, rien n’échappe à ce déferlement. Toujours les météores, les nuées décrivent l’action, les sentiments, la palette est infinie. Son but, la délectation, la sensualité pure, l’arrondi des corps, cette chair que l’on respire. Plus on regarde un tableau de Poussin, plus on y décèle d’harmonie, plus la vue s’éclaire, prend de l’expansion, devient assurée. La fièvre subtile qui se dégage de la composition gagne le spectateur.
Ainsi dans le Paysage avec les funérailles de Phocion, la lumière du soir est posée subreptice, dans une fureur printanière, multitude des plans entrelacés. Un arbre torturé berce sa palme avec indolence. A un moment il y a résonance entre la composition, le motif, les émotions décrites. Des tableaux comme des opéras. Une œuvre ailée.

Raymond Alcovère, Le Sourire de Cézanne, roman, éditions n & b, 2007, extrait

mardi, 29 décembre 2020

Livres coups de coeur des libraires, à glisser sous le sapin, Midi libre

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dimanche, 27 décembre 2020

Les riches heures du château de Castries

Chateau_de_Castries2.JPGTelle une vigie, le château de Castries semble observer placidement la campagne environnante. Construit entre les XVIe et XVIIe siècles par la famille de La Croix, il est un des édifices les plus aboutis du classicisme méridional. S’il n’a pas échappé aux vicissitudes du temps, une certaine unité se dégage de son histoire... 

Extrait de "Les riches heures du château de Castries"

Dans "Hauts-lieux de l'Histoire dans l'Hérault" Papillon Rouge éditeur, vient de sortir

https://papillon-rouge.com/

 

Cézanne, la montagne Sainte-Victoire vue des Lauves, 1905

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samedi, 26 décembre 2020

L'or du temps

l'aube a un goût de cerise, Hélène VallasQui sait, la fin des temps est peut-être venue, ici, à la limite de l’océan, sur cet arrondi de la terre, archipel de hasard, de roc, de vent et de sable, noyé.
Déchaînement des éléments.
La terre va s’engloutir, revenir à sa vérité première.
Matière, fusion, évanouissements.
L’homme disparaîtra, lui le passager clandestin, l’invité de la dernière heure.
Il s’en ira sur la pointe des pieds après avoir coloré d’un peu de poésie l’or du temps.
 
Raymond Alcovère, extrait de "L'aube a un goût de cerise", N&B éditions, 2010
Photo de Hélène Vallas

vendredi, 25 décembre 2020

La Japonaise, Matisse, Collioure, été 1905

Matisse

mardi, 22 décembre 2020

Le petit Versailles languedocien

les hauts lieux de l'histoire dans l'héraultOn l’ignore bien souvent mais le plus beau château de la région a été aussi le plus éphémère… Surnommé « Le petit Versailles languedocien », décrit comme « un modèle d’architecture et de finesse », ce domaine  a été conçu au XVIIIe par deux Montpelliérains, Joseph Bonnier, père et fils, sur le bord de la Mosson, à la limite entre les communes de Montpellier et Juvignac. Cette folie n’a pourtant vécu que… vingt-trois ans !

Extrait de "Le petit Versailles languedocien"

Dans "Hauts lieux de l'Histoire dans l'Hérault"

Papillon rouge éditeur, vient de sortir

http://papillon-rouge.com/

lundi, 21 décembre 2020

Mieux mesurer l'épaisseur de l'ombre

william faulkner

samedi, 19 décembre 2020

Maguelone, petite île, grand passé

Maguelone.jpgMaguelone offre aujourd'hui aux promeneurs, à deux pas de Montpellier, une atmosphère paisible et recueillie. Pourtant, son histoire très mouvementée ressemble plutôt à une véritable épopée. Place forte, port très actif et capitale régionale au cours du Moyen Age, elle servira de refuge à de nombreux papes. Son église sera même proclamée seconde après celle de Rome !

Extrait de "Maguelone, petite île, grand passé"
Dans "Hauts lieux de l'Histoire dans l'Hérault"

Papillon rouge éditeur, vient de sortir

http://papillon-rouge.com/

jeudi, 17 décembre 2020

Dans la Gazette de Montpellier, des livres d'ici sous le sapin...

Gazette Hauts lieux de l'histoire dans l'Hérault.jpg

mardi, 15 décembre 2020

Main

EpMM783W4AEDQlo.jpg"La poésie est une main posée sur l’épaule du temps."
Yannis Ritsos

15:55 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yánnis rítsos

lundi, 14 décembre 2020

Le murmure doré d'une lumière de passage

cezanne"Je ne peindrai qu'un arbre qui retient dans son feuillage
Le murmure doré d'une lumière de passage."
Philippe Jaccottet
Paul Cézanne, un peintre au travail, 1875

 

dimanche, 13 décembre 2020

La Cave, le Pet au Diable, le Robinson : jazz, chanson et fête à Montpellier et alentour

Louis_Armstrong_restored.jpgDans les années 50 et 60, Montpellier n'a pas encore son rayonnement d'aujourd'hui. Pourtant, plusieurs lieux parfois improbables mais magiques vont attirer autour du jazz et de la chanson musiciens et publics locaux, ainsi qu'un grand nombre de vedettes nationales et même internationales.
La tradition festive de Montpellier ne se dément pas après la guerre, au contraire, car la jeunesse, après ces années très dures, a envie de s'amuser. La musique en vogue est le jazz, et parmi les lieux montpelliérains branchés, il y a la Cave. Au tout début du boulevard Sarrail, face à l'Esplanade, elle se situe au dessous d'un bar, l'Ambiance,lui aussi disparu depuis et remplacé par une banque…
Extrait de "La Cave, le Pet au Diable, le Robinson : jazz, chanson et fête à Montpellier et alentour"
Dans "Hauts lieux de l'Histoire dans l'Hérault", Papillon rouge éditeur, vient de sortir

vendredi, 11 décembre 2020

La Pointe-Courte à Sète, berceau de la Nouvelle Vague

La pointe courte à Sète Agnès Varda.jpgLa Pointe-Courte, ce quartier magique et hors du temps de Sète est entré dans la légende du cinéma, depuis qu'Agnès Varda y a posé ses caméras en 1954. C'était son premier film, et beaucoup le considèrent comme le point de départ de la Nouvelle Vague. Il mettait en scène les habitants du quartier, « les Pointus » aux côtés d'un couple de jeunes acteurs promis à un bel avenir, Sylvia Monfort et Philippe Noiret.

Extrait de "La Pointe-Courte à Sète, berceau de la Nouvelle Vague"

Dans Hauts lieux de l'Histoire dans l'Hérault, Papillon Rouge éditions, vient de sortir.

http://papillon-rouge.com/

 

mercredi, 09 décembre 2020

Ecrire

EnQpvJCXIAIoM35.jpg"Il faut être plus fort que soi pour aborder l'écriture, il faut être plus fort que ce qu'on écrit."

M. Duras, Écrire

Navigation

herman melville"J’ai navigué par les océans et les bibliothèques"
Herman Melville
(Bibliothèque Shakespeare & Co, Paris)

samedi, 05 décembre 2020

La coquille de l'hôtel de Sarret à Montpellier, une étonnante remarque compagnonnique

les hauts lieux de l'histoire dans l'héraultLa coquille de l’Hôtel de Sarret est une prouesse architecturale qui recèle de multiples significations : construite au XVIIe siècle, elle est non seulement la plus grande coquille de France mais aussi une remarque compagnonnique tout à fait surprenante...

Extrait de "La coquille de l'hôtel de Sarret à Montpellier, une étonnante remarque compagnonnique"

Dans "Hauts lieux de l'Histoire dans l'Hérault", en librairie et :

Papillon rouge éditions