mercredi, 06 janvier 2010
Les pays se mêlent aux climats
Au large, charrié par les flots de lune à la crête des vagues, l'air un moment encore était en feu. Des matelots chantent en dépliant le soir avec leurs voiles. L'Orient étale ses mystères sur la pierre dure du quai. Leurs yeux sont pleins d'images imprécises. Et leurs souvenirs dans des sacs bien garnis. Le phare, une étoile basse qui tourne. Et les visions lointaines se rapprochent. Les pays se mêlent aux climats. Le douanier s'endort cloué à la guérite. Et son ombre s'en va. En passant des bâtiments s'enfoncent dans l'épaisseur nocturne en tirant un dernier coup de feu. Le soleil fuse. Les mâts s'étendent. Les flots sans se lasser vannent des sacs d'étoiles. Et la poussière d'eau danse avec leurs reflets.
Pierre Reverdy, La balle au bond, 1928
Caspar David Friedrich
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dimanche, 03 janvier 2010
Parution de : "L'Aube a un goût de cerise"
Mon recueil : "L'Aube a un goût de cerise" paraîtra en mars 2010 aux éditions n & b.
Début du texte :
Je suis parti et voilà que le monde s’ouvre à mes yeux. Le vent fait claquer les voiles, le jusant doucement nous éloigne. Les cris des marins se répondent. Les os du bateau craquent, son grand corps de sel et de vent s’ébroue. Le navire s’enfonce. Une femme chante un refrain des îles. J’emporte les bribes de ce rêve. Musique.
Caspar David Friedrich, Moonrise over the Sea, 1822, oil on canvas
Nationalgalerie, Staatliche Museen zu Berlin
20:21 Publié dans L'Aube a un goût de cerise | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : l'aube a un goût de cerise, friedrich
lundi, 12 mai 2008
Suivant un rythme doux, et paresseux, et lent
"Tu fais l'effet d'un beau vaisseau qui prend le large,
Chargé de toile, et va roulant
Suivant un rythme doux, et paresseux, et lent."
Baudelaire
Caspar David Friedrich, Das Segelschiff, ca 1815
19:05 Publié dans Grands textes | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : poésie, toi, baudelaire, friedrich
jeudi, 28 décembre 2006
La neige
Vent, feu, soleil, font trembler les limites, la neige elle, évapore, dissout, recouvre. Reste une pureté glacée, à croquer le ciel, étoiles blanches immobiles, sucre candi, à figer le mouvement. La neige épouse les contours et les ombres, toute lutte remise à plus tard, dans un silence de feutrine.
Raymond Alcovère
Friedrich, matin, 1821
19:34 Publié dans Poésie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature, poésie, Friedrich, peinture, art
mardi, 26 décembre 2006
L'arbre solitaire
Friedrich
22:12 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : art, peinture, Friedrich