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dimanche, 30 septembre 2007

Si j'étais peintre

f4a4180e471b9ba4df3778d03ed5c7ad.jpgDevant, ciel gris, âpre. Une chaleur insensible flotte. Le monde ne peut être paisible sans cette trouée lilas, monocorde, à fixer les nuages, les rendre transparents. La terre s’approfondit.  Une musique monte dans le lointain, symphonie élastique. Gammes bleues et mauves. La terre est prête à s’engouffrer dans l’océan. Terre blonde et vermeille. Un lit de terre.

 

Loin encore l’Europe est là, je la sens. J’y jette tous mes espoirs, je ne reverrai jamais les îles je crois. Pourquoi revenir en arrière ? La symphonie de l’aurore jette une lumière ocre. Des plages longilignes dévorent la terre devant l’étrave du bateau. Si j’étais peintre, je poserais mon chevalet ici. Le ciel étagé en rumeurs, les couleurs comme des bruits, des notes, qui s’attirent, se repoussent, s’aiment.

Raymond Alcovère, extrait de "L'or du temps", 2002

Photo : Nina Houzel (Goa)

Le calembour du dimanche

Un trou noir, c'est troublant !

02:15 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : calembour, humour

Le style de Flaubert

8bbc6e82ec355d6a5a6a2cfe423a6763.jpgLa conjonction « et » n'a nullement dans Flaubert l'objet que la grammaire lui assigne. Elle marque une pause dans une mesure rythmique et divise un tableau. En effet partout où on mettrait « et », Flaubert le supprime. C'est le modèle et la coupe de tant de phrases admirables. « (Et) les Celtes regrettaient trois pierres brutes, sous un ciel pluvieux, dans un golfe rempli d'îlots » (C'est peut-être semé au lieu de rempli , je cite de mémoire.) « C'était à Mégara, faubourg de Carthage, dans les jardins d'Hamilcar. » « Le père et la mère de Julien habitaient un château, au milieu des bois, sur la pente d'une colline. » Certes la variété des prépositions ajoute à la beauté de ces phrases ternaires. Mais dans d'autres d'une coupe différente, jamais de « et ». J'ai déjà cité (pour d'autres raisons) : « Il voyagea, il connut la mélancolie des paquebots, les froids réveils sous la tente, l'étourdissement des paysages et des ruines, l'amertume des sympathies interrompues. » Un autre aurait mis : « et l'amertume des sympathies interrompues. » Mais cet « et » là, le grand rythme de Flaubert ne le comporte pas. En revanche, là ou personne n'aurait l'idée d'en user, Flaubert l'emploie. C'est comme l'indication qu'une autre partie du tableau commence, que la vague refluante, de nouveau, va se reformer. Tout à fait au hasard d'une mémoire qui a très mal fait ses choix : « La place du Carrousel avait un aspect tranquille. L'Hôtel de Nancy s'y dressait toujours solitairement ; et les maisons par derrière, le dôme du Louvre en face, la longue galerie de bois, à droite, etc., étaient comme noyées dans la couleur grise de l'air, etc. tandis que, à l'autre bout de la place, etc. » En un mot, chez Flaubert, « et » commence toujours une phrase secondaire et ne termine presque jamais une énumération. Notons au passage que le « tandis que » de la phrase que je viens de citer ne marque pas, c'est toujours ainsi chez Flaubert, un temps, mais est un de ces artifices assez naïfs qu'emploient tous les grands descriptifs dont la phrase serait trop longue et qui ne veulent pas cependant séparer les parties du tableau. Dans Lecomte de Lisle il y aurait à marquer le rôle similaire des « non loin », des « plus loin », des « au fond », des « plus bas », des « seuls », etc. La très lente acquisition, je le veux bien, de tant de particularités grammaticales (et la place me manque pour indiquer les plus importantes que tout le monde notera sans moi) prouve à mon avis, non pas, comme le prétend le critique de La Nouvelle Revue française , que Flaubert n'est pas « un écrivain de race » , mais au contraire qu'il en est un. Ces singularités grammaticales traduisant en effet une vision nouvelle, que d'application ne fallait-il pas pour bien fixer cette vision, pour la faire passer de l'inconscient dans le conscient, pour l'incorporer enfin aux diverses parties du discours !

Marcel Proust

Article paru dans la NRF en janvier 1920, à lire en entier ici

samedi, 29 septembre 2007

Liberté de la lumière

15a4273f7c84d777a65342103361994c.jpgLéonore vit avec Cézanne. Beaucoup de tapage autour de lui aujourd’hui. Comme tant d’autres, il est devenu un alibi au tourisme, un produit, qui voit vraiment ses tableaux ? C’est plutôt un nom. Son sourire si fin devant Les Baigneuses. A croire qu’il contemple amusé le spectacle, un siècle plus tard. Les aixois l’ont mal accepté de son vivant, lettres de menaces, injures anonymes, calomnies. Il a pourtant passé le plus clair de son temps près de la Sainte-Victoire. Quand même, il n’a jamais peint la ville, toujours l’extérieur. Il préférera Le Jas de Bouffan, “ La bergerie des vents ”, ses arbres, son bassin, ses marronniers, son lavoir. Liberté de la lumière…

Extrait du roman : "Le Sourire de Cézanne", n & b éditons, 2007

Photo de Nina Houzel

vendredi, 28 septembre 2007

Carnets indiens

Très belles photos de l'Inde, de Nina Houzel, à voir ici

19:58 Publié dans Photo | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Inde, Nina Houzel

Passerelles

Passerelles - encre 110x75 - 2005 .
9477c6b1f87ce48e89a96371eb3958cd.jpgDenis Leenhardt

Passerelles - encre 110x75 - 2005 .

Denis Leenhardt sera avec Eric Robin l'invité d'honneur de

Vent d'art 2007 

Du 2 au 7 octobre

Espace Armingué (salle polyvalente) avenue de la Gare à Vendargues (34)

De 14 H à 19 H et de 10 à 12 H et 14 à 19 H le week-end

53 peintres présents 

L’association Présence des Arts et les artistes ont le plaisir de vous convier au

Vernissage le 6 octobre à 19 H

Raymond Alcovère  dédicacera son roman

« Le Sourire de Cézanne »  n & b Editions (mai 2007)

Thème du concours

 

Contacts : Présence des Arts

04 67 87 54 56 / 06 87 27 62 91

 

Petit lexique du " parler caillera "

16:00 Publié dans littérature | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lexik, argot

Un espagnol, un anglais et un chinois...

bd96130338c10a59dfcf3777edb62554.jpg2f6d9e9c98b9c3dbb12f14f7e12aa2fc.jpgXVI ème, XX ème et XXI ème, à travers les siècles donc...

08:50 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : peinture, art, Vélasquez, Bacon

jeudi, 27 septembre 2007

Le Pape, de Yue Minjun

78e12748853b4511c7cc76a1d6bba449.jpg"The Pope" de Yue Minjun est l'oeuvre contemporaine chinoise la plus chère jamais vendue (4,28 Millions de dollars)

10:15 Publié dans Peinture | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : Yue Minjun, Chine, Pape

Les illisibles de la rentrée

De jolies phrases, à lire ici

mercredi, 26 septembre 2007

Carnets malgaches, suite

Sur le mélange des genres, lire ici

00:35 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Madagascar

mardi, 25 septembre 2007

Vent d'Art 2007

f543b4fcc0648d6405de2476cc9475ac.jpgLe Salon Vent d'Art 2007 aura lieu à Vendargues dans l'Hérault, du 2 au 7 octobre à l'espace Armingué, salle Polyvalente, avenue de la Gare, de 14 à 19 H, et de 10 à 12 H et de 14 à 19 H le Week-end.

Le vernissage est le samedi 6 octobre à 19 H.  Les  résultats et le prix pour le concours sur mon roman "Le Sourire de Cézanne" y seront notamment présentés. J'aurai le plaisir de vous y retrouver. En outre, les invités d'honneur sont les peintres Eric Robin et Denis Leenhardt.

Contacts pendant le salon : 06 87 27 62 91 ou 06 63 57 07 49

ou par mail : creas@mac.com

Voir également :  http://presencedesarts.hautetfort.com/

ou :  http://frederiqueazais.hautetfort.com/

Naître dans le vin français

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« Naître dans le vin français est toute une histoire ; une expérience de fond qui fortifie, dégrise. La raison, et une certaine vérité d'en deçà des choses, rôdent par là. Peu de délire, l'œil ouvert, l'oreille rapide, le pied vite levé, la main exacte. Enfant, on n'a même pas à lire Rabelais, il se vit et se parle autour de vous, on l'entend, on le constate. "De vin devin on devient." »

Philippe Sollers; "Vivant Denon, le Cavalier du Louvre" 

Robert Lefevre 1756-1830
Dominique Vivant Denon avec une oeuvre de Poussin
huile sur toile
Musée national du château de Versailles

lundi, 24 septembre 2007

Le Sarkophage !

C'est ici

20:25 Publié dans Politique | Lien permanent | Commentaires (2)

Images-Mots Mots-Images

Jean-Louis Bec ouvre son blog, une visite s'impose !

19:41 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog, Jean-Louis Bec, photo

De vin divin on devient

Du vocabulaire du vin, à déguster ici

13:46 Publié dans alcool | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vin, vocabulaire

Kiou-Siou

c7e592dd9d571caa084f737f9401c5af.jpgContact : Frédérique Azaïs

creas@mac.com

dimanche, 23 septembre 2007

A propos du Mime Marceau

Un bel article de J.L.K. à lire ici

22:50 Publié dans Art | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Marceau, Jean-Louis Kuffer

News of the World

ROME (Reuters) - Benoît XVI a dénoncé dimanche le capitalisme débridé qui creuse davantage encore le fossé entre les riches et les pauvres et menace l'avenir de la planète.

Capitalisme et distribution équitable des richesses ne sont pas contradictoires, a dit le pape bavarois lors de sa bénédiction dominicale. Mais la quête du profit, a-t-il poursuivi, ne doit pas aller sans contrôle.

"Les urgences de la famine et de l'environnement démontrent avec une clarté croissante que la logique du profit, si elle prévaut, accroît la disproportion entre les riches et les pauvres et mène à une exploitation ruineuse de la planète", a poursuivi le chef de l'Eglise catholique.

"Le capitalisme ne doit pas être considéré comme le seul modèle valable d'organisation économique", a-t-il insisté, reprenant les mots de son prédécesseur, Jean Paul II.

21:00 Publié dans Info | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Infos, capitalisme, Pape

Brève

J'aime bien cette brève de comptoir, de C.C.

- Jacques Martin est mort

- Lequel ?

10:39 Publié dans humour | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : humour, Jacques Martin