samedi, 28 septembre 2024
Quand serai-je rendu à mon état primitif de fils du soleil ?
Quand serai-je rendu à mon état primitif de fils du soleil, me demandai-je. Je repensais au vieil homme. Juste avant qu’il disparaisse, je lui avais demandé : « Mais qui êtes-vous ? » « Le Philosophe Inconnu » m’avait-il répondu, en me glissant une lettre dans la main : « Gardez-la précieusement, vous la lirez plus tard, le jour où vous en sentirez le besoin. »
Je n’eus aucune peine à trouver la lettre, avec ces simples mots : « Il n’y a pas d’autre mystère pour arriver à cette sainte initiation que de nous enfoncer de plus en plus dans les profondeurs de notre être, et de ne pas lâcher prise tant que nous ne sommes pas parvenus à en sentir la vivante et vivifiante racine. Un jour, vous découvrirez que chaque instant est unique ; ensuite, rien ne vous retiendra plus. »
Un autre philosophe, celui qui a toujours été mon guide, a écrit : « L’esprit ne gagne sa vérité qu’en tant qu’il se trouve dans le déchirement absolu. »
Aller jusqu’au fond. Je n’y étais pas arrivé encore. Sinon, je ne pourrais pas m’en sortir. Pour accéder à l’indemne, au nom damné, il fallait traverser tous ces cercles, les vivre.
Extrait du "Saut dans le vide" : livre d'artiste de Claude-Henri Bartoli et Raymond Alcovère, mars 2024
11:55 Publié dans Le saut dans le vide | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : le saut dans le vide
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