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mercredi, 02 mars 2016

Let it roll

Milano Mario de Biasi .jpg- Oui, mais dans l’action, c’est justement ce moment de fragilité qui peut faire tout capoter, c’est compliqué l’action… Ok, let it roll ! Pour revenir à Nice, c’est une ville qui peut être très vulgaire, elle l’est par certains côtés, mais aussi absolument magique. On va aller dans le vieux Nice.
Une heure plus tard, ils débouchaient sur la Baie des Anges. En arrivant, on a l’impression de plonger dans un film. Les palaces, les belles voitures, les riches retraités, on croirait un décor. On se dit il va se déchirer, mais non, il persiste, immuable comme la mer.
Et pourtant si, le décor commençait à se lézarder. En cette année 2011, quelque chose ne tournait plus rond. La crise sans doute.
Même les riches – et ici ils étaient légion – semblaient moins arrogants ou plutôt absents d’eux-mêmes, ils n’y croyaient plus, agissant comme des automates. Ils dépensaient leur argent, comme on leur avait appris, mais la mécanique, enrayée, tournait à vide.
Face à cette mer de plus en plus glauque, tous ces petits malfrats en quête du jackpot, les rescapés d’un univers parallèle jouaient encore le jeu, mais ils avaient l’air triste de ceux qui ont un monde de retard, trimbalant un blues de pantomimes délaissées.
Raymond Alcovère, extrait de Rien compris au rock and roll, polar
Photo de Mario de Biasi

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